Le réalisateur Brett Ratner est "cancel" ? Pas de problème, c'est un ami du Président.
Le Président américain a très envie de revoir Jackie Chan et Chris Tucker sur les écrans. Alors il fait pression sur Hollywood.
Selon le très sérieux site d'information Semafor (créé par deux anciens de Bloomberg et du New York Times) Donald Trump pousse aujourd'hui le studio Paramount à produire Rush Hour 4... si le studio remporte l’acquisition de Warner Bros.
Pour l’instant, Paramount ne possède pas les droits de Rush Hour. Les trois premiers films ont été distribués par New Line Cinema, filiale de Warner Bros. Or, Paramount est sur les rangs pour racheter Warner. Et s'il gagne les enchères (Netflix aussi est intéressé), le groupe contrôlerait toute la bibliothèque du studio et ses propriétés intellectuelles, dont Rush Hour.
Le projet Rush Hour 4 a déjà été présenté aux studios à maintes reprises, mais le plus gros obstacle s'appelle Bret Ratner, réalisateur des trois premiers films, et pris dans des scandales sexuels. En octobre 2017, durant le mouvement Me Too, plusieurs femmes ont accusé Ratner d’agressions sexuelles. Warner Bros. a alors rompu tout lien avec lui, bloquant toute possibilité de suite.
Sauf que Donald Trump est un ami lointain de Brett Ratner, lui qui a récemment réalisé Melania, un documentaire sur la Première Dame Melania Trump pour Amazon MGM Studios, (prévu en salles le 30 janvier 2026). Et le nouveau patron de Paramount, le milliardaire Larry Ellison - cofondateur d’Oracle - est aussi un proche du Président, dont il a financé la campagne.
Donald Trump a toujours eu un goût prononcé pour les productions “macho” et surdimensionnées à l’ancienne. Il affectionne particulièrement les films d’action et les comédies de la fin des années 80 et 90, comme Bloodsport, et Rush Hour coche toutes les cases de ses préférences : action, bagarres, explosions, héros confiants et humour large. Mais plus encore, Selon Semafor, Rush Hour 4 est le symbole d'une volonté politique, visant à relancer des franchises qui s'inscrivent dans un mouvement plus large de contrecoup culturel conservateur, que Semafor décrit comme un “red-lash” visant à imposer un certain "goût républicain" auprès du grand public.
Pour rappel, Rush Hour a rapporté 245 millions de dollars dans le monde et a donné naissance à deux suites : Rush Hour 2 (2001) et Rush Hour 3 (2007).







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