Véra Baranovskaïa, connue aussi sous le nom de Véra Barsoukov, est une actrice russe. De son nom complet Véra Fedorovna Baranovskaïa, elle est née le 7 avril 1885 à Moscou. Véra Baranovskaïa suit des cours d’art au théâtre de Moscou, où elle est la disciple du célèbre cinéaste et professeur d’art dramatique russe Constantin Stanislavski (1863-1938). Malgré cela, ses débuts sont timides, jusqu’à ce qu’elle soit découverte en 1926 par le réalisateur Vsevolod Poudovkine (1893-1953), qui lui offre le principal rôle dans son film La mère (1926) aux côtés de Nicolas Balatov et Alexandre Tchistiakov. Ce film relate l’histoire d’une mère qui fera tout pour faire évader son fils de la police tsariste. Dans un registre similaire, elle joue un an plus tard sous la direction du même réalisateur (également acteur dans ce film) dans La fin de Saint-Pétersbourg (1927), un grand classique du cinéma russe mélangeant, à travers le combat d’un ouvrier, histoire et politique. En 1929, Véra Baranovskaïa quitte l’U.R.S.S. pour aller tourner à Paris, et surtout à Prague. Elle se fait appeler Véra Barsoukov, mais malgré cela, elle n’arrive pas à percer et n’apparaît que dans quelques productions considérées comme mineures. On en citera quelques unes comme Telle est la vie (1929), avec Valeska Gert et Theodor Pistek, film tchèque réalisé par Carl Junghans qui décrit la vie difficile que mène une blanchisseuse dans les années vingt, ou encore Tonischka (1930), un drame réalisé par Karel Anton dans lequel elle joue aux côtés de Ita Rina, Jack Mylong-Munz et Josef Rovensky. Dans ce dernier, elle incarne une jeune fille de la campagne arrivée dans une grande ville et qui se retrouve en maison close. Elle accepte de passer la nuit avec un condamné à mort, mais son sentiment de pitié ne soulève que mépris et colère dans son entourage. En 1931, elle tourne Une nuit à l’hôtel de Léo Mittleravec, dans les principaux rôles, Marcelle Romée, Betty Stockfeld et Ludmilla Yacowleff. Ce film tourne autour d’intrigues amoureuses ayant pour décor un luxueux palace de la Côte d'Azur. Véra Baranovskaïa enchaîne par la suite avec Monsieur Albert (1932) de Karel Anton avec Betty Stockfeld et Edwige Feuillère. En 1932, elle apparaît dans un film de guerre, Au bout du monde (1933) réalisé conjointement par Gustav Ucicky et Henri Chomette, avec Pierre Blanchar, Raymond Cordy, Fritz Genschow, Line Noro, et dont l’histoire se situe en Mandchourie, pendant la guerre qui oppose l'armée du Nord à celle du Sud. La même année, elle est dirigée par Alexis Granowsky dans Les aventures du Roi Pausole (1933) avec André Berley dans le rôle du roi. Dans ce film, Véra Baranovskaïa se contente de camper la première gouvernante dans ce royaume bienheureux avec son Roi et ses 366 Reines, mais ce bonheur sera vite perturbé par l’arrivée d’un aviateur qui va semer le trouble sur cette île. Max Neufeld la fait jouer en 1936 dans Valse éternelle avec Renée Saint-Cyr, Ghislaine Bru et Pierre Brasseur, et dont l’histoire se déroule à Vienne, en 1820. Il s’agit là du dernier film de Véra Baranovskaïa, et avant même sa sortie, elle décède à Paris le 7 décembre 1935, à l’âge de cinquante ans.