L'acteur de The Whale raconte cette expérience de jeunesse dans Première.
Les come-backs spectaculaires de Brendan Fraser, de retour dans un premier rôle grâce à The Whale, de Darren Aronofsky, et de Ke Huy Quan, qui a lui été acclamé pour Everything Everywhere All at Once, des Daniels, se sont achevés ce week-end par la victoire des deux comédiens aux Oscars. Le premier a remporté la statuette du meilleur acteur, et le deuxième du meilleur second rôle, et ils étaient tous les deux très émus en montant sur scène pour dire leurs discours de remerciements.
En coulisses, Brendan Fraser et Ke Huy Quan ont été ravis de se retrouver. Eux qui ont tourné ensemble dans California Man, de Les Manfeld, en 1992, ont été filmés pile au moment où la star de The Whale était en train de féliciter tous ses concurrents à l'Oscar au micro de Good Morning America. Surexcité, Quan a sauté sur son ex-camarade de jeu avant de faire part de sa joie de le retrouver : "On n'aurait jamais pu imaginer vivre ce moment. C'est dingue ! 32 ans après le tournage. Honnêtement, je trouve que l'une des choses les plus incroyables de cette saison, c'est de revoir cet homme."
Sur Twitter, leur partenaire de l'époque, Pauly Shore, a lui aussi fait part de sa joie en voyant que leur comédie était citée par Jimmy Kimmel sur la scène des Oscars. "Deux acteurs d'Encino Man (c'est le titre en VO de ce film familial) sont nommés aux Oscars, a dit le maître de cérémonie dans son discours d'ouverture. Quelle nuit incroyable ce doit être pour eux, et quelle nuit difficile doit vivre Pauly Shore. Il est peut-être temps de rebooter son film Bio-Dome ?"
Au contraire, Shore était ravi de ce clin d'oeil, puisqu'il a tweeté à propos de la cérémonie : "Les gars, je ne sais pas si vous avez vu les Oscars la nuit dernière, mais Jimmy Kimmel a fait une blague sur moi dans son monologue. Je l'ai adorée. Mais ce que j'ai vraiment préféré, c'est de voir mes deux potes de l'époque, Brendan Fraser et Ke Huy Quan, ramener des Oscars à la maison ! N'abandonnez jamais vos rêves."
I don’t know if you guys saw the @TheAcademy Awards last night, but @jimmykimmel poked fun at me in the monologue. I loved it.
— Pauly Shore (@PaulyShore) March 13, 2023
But what I REALLY loved is that my old buddies from back in the day, Brendan Fraser and Ke Huy Quan, took home the Oscars!
Never quit on your dreams. pic.twitter.com/wD67uPtFn5
Voici un extrait du film au cours duquel ils se donnaient justement la réplique :
Dans le nouveau numéro de Première (n°538, avec John Wick 4 en couverture), Brendan Fraser commente sa filmographie, De Dogfight à The Whale, et il revient justement sur son expérience sur California Man. Car si cette comédie est méconnue en France, elle est célèbre aux Etats-Unis, souvent citée pour son pitch rigolo et son casting (Sean Astin des Goonies était aussi de la partie). Voici ce qu'il en dit :
Fraser, gaulé comme jamais, joue un homme préhistorique décongelé dans la Californie des années 90. Le succès du film marque le début d’une carrière prolifique de grand dadais comique pour l’acteur qui explosera cinq ans plus tard avec l’adaptation du cartoon George de la jungle.
"C’était une gentille comédie avec un personnage de poisson hors de l’eau, un naïf qui veut vraiment s’intégrer. Il faisait de nombreuses découvertes… Je me suis inspiré de ces héros du cinéma muet qui ne sont pas tourmentés par leurs émotions mais qui existent en fonction des circonstances. California Man était l’une des dernières comédies ados comme on en faisait beaucoup dans les années 80, mais avec un personnage qui tentait vraiment d’être le cool kid des années 90. Avec Sean Astin et Pauly Shore, on s’est vraiment bien marrés. C’était la première fois que je bossais avec Disney et j’ai réalisé que ce studio pouvait vraiment tout faire, à condition que l’argent et le désir de l’employer soient là. Ça m’a ouvert à tout un monde. Je n’attendais pas grand-chose de ce film, c’était juste une rampe de lancement. De l’entertainment de masse, facile et rapide à consommer… En y repensant, je crois que j’utilisais des techniques de Jacques Lecoq, sur le travail du masque, le rôle du clown… À travers toute ma carrière, de California Man à The Whale en passant par mes films d’action, c’est la même chose : mon boulot c’est de faire croire à quelque chose qui n’existe pas – que je suis gravement blessé ou que je combats des squelettes ou encore des momies. Et il n’y a qu’une règle : à partir du moment où j’y crois, le public peut y croire."
The Whale et Everything Everywhere All at Once sont actuellement au cinéma.
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