Parce qu'elle a publié à tout juste 18 ans un véritable best-seller en Allemagne, Helene Hegemann a très vite été surnommé "l'enfant prodige de la bohême berlinoise" dans les médias. Pour les uns, elle marche dans les pas de arthur rimbaud, de françoise sagan. Pour les autres, elle est une imposture. A l'âge de 15 ans, elle avait déjà écrit une pièce de théâtre, Ariel 15, qui faisait écho à son propre parcours d'adolescente : la perte de la mère, à l'âge de 13 ans, et puis la dérive. Sur le même thème, elle réalise peu de temps après Torpedo, moyen métrage remarqué par quelques critiques, notamment celui du Frankfurter Allgemeine Zeitung, et distingué par le prix Max-Ophüls. C'est ensuite le début de l'écriture d'Axolotl Roadkill, le roman qui attirera sur elle les lumières du succès... et les foudres du scandale. Décrivant le parcours d'une jeune fille dénommée Mifti, adepte des boîtes de nuit berlinoises, de drogues et de sexe, Axolotl Roadkill serait, selon ses détracteurs, une compilation de morceaux plagiés : Hegemann s'est notamment inspirée des textes d'un blogueur dénommé Airen (qui a d'ailleurs lui-même publié un livre sur sa vie nocturne à Berlin, Strobo). Elle a également repris, sans les citer, de nombreux autres auteurs ou artistes, comme Malcolm Lowry, Kathy Acker, ou Jean-Luc Godard. La jeune auteur se défend cependant d'avoir plagié, revendiquant le droit de s'inspirer librement d'autres oeuvres dont elle s'est nourrie.La traduction française d'Axolotl Roadkill paraît en 2011 aux éditions du Serpent à plumes.
