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Réalisé au moyen d’encre sur papier, ce premier long métrage d’animation est « une œuvre d’art », nous prévient-on – façonpudique et élégante de définir un film d’auteur ennuyeux. Très bavard, il raconte la crise existentielle traversée par un homme qui s’installe dans une maison en bord de mer, dans un coin de Gaspésie où il aima sa femme, jadis. Les deux ex se retrouvent au même endroit des années plus tard sur fond de campagne référendaire sur l’indépendance du Québec, en 1995. Visuellement splendide, flirtant avec l’abstraction, Ville Neuve peine à conjuguer le tour de force technique, la poésie des images et la force du récit. Pourtant, il y avait certainement quelque chose à tirer de moins abscons de cette histoire de reconstruction maritale sur les cendres d’un espoir politique brisé.