Toutes les critiques de Sami, une jeunesse en Laponie

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Une vieille dame se rend à l’enterrement de sa soeur mais refuse étrangement de s’attarder. Lors d’un long flash-back, on comprend que cette femme est issue du peuple same, cette minorité d’éleveurs et de pêcheurs répartie entre les trois pays scandinaves et la Russie. Elle Marja est une paria, rejetée par les Sames qui ne comprirent pas son désir d’éducation et d’émancipation, et méprisée par les Suédois qui refusèrent de l’intégrer. En émule de Jane Campion et de ses héroïnes butées, Amanda Kernell signe un manifeste politique et féministe (voir la séquence dans laquelle Elle Marja est le sujet d’une humiliante étude biométrique), qui voit la quête confuse de normalisation de l’héroïne se heurter tantôt aux murs du communautarisme tantôt à ceux du patriarcat et du conservatisme.