Dix Hivers à Venise

L’originalité (si l’on peut dire) de cette rom-com: repousser de dix ans la conclusion logique d’une love story entre deux jeunes gens qui flashent sur un vaporetto à Venise – oui, en plein hiver, vous avez tout compris. On a donc droit à une fresque platonique stratifiée en dix segments durant lesquels les amants contrariés prennent racine, festoient avec leurs amis, s’affirment et se frôlent, un peu comme si Alain Resnais dragouillait Ettore Scola. Pas désagréable sur le fond, sauf que ce dispositif peine à tourner à plein régime, et du coup, la petite musique qui s’en dégage ronronne un chouia trop fort.

C'est toute la réussite du cinéaste : savoir montrer par petites touches, sans lourde démonstration (...). Ce mode mineur fait merveille, de même que la justesse de deux jeunes comédiens, Isabella Ragonese et Michele Riondino, qui n'en font jamais trop.

Le premier film de Valerio Mieli est une comédie romantique déroutante, où un beau roman d'amitié se transforme en histoire d'amour tout en retenue et donc d'un rare et troublante intensité.

Malgré une tonalité un peu triste, la mécanique des rendez-vous manqués, façon "Quand Harry rencontre Sally", et le charme discret des deux interprètes apportent au film sa dose d'émotion sur fond de lagune.

Dix Hiver à Venise parvient à faire de ses défauts des qualités. Son charme est lié à ses interprètes, frais, bohèmes, joueurs, évasifs, mais aussi papillonnants. (...) Une chronique évanescente de la vanité du monde.

C'est par sa mise en scène - sa manière de montrer Venise dépouiller de ses atours touristique - que Mieli donne du corps et de la chair à un film aussi réaliste que féerique.

Une histoire sentimentale intelligente. Ses personnages séduisent par leurs contradictions. Et c'est avec un bonheur permanent qu'on les accompagne sur le chemin de l'âge adulte.

Ce qui aimante le film, comme un fausse bonne idée, c'est Venise, l'hiver, dans la brume et les lumières indécises. Certes, Camilla et Silvestro sont jeunes et photogéniques, mais les personnages ne parviennent pas à capter l'attention.

Cette comédie romantique tente de s’affranchir des clichés associés à la ville de Venise tout en respectant les codes du genre. Le résultat se révèle fort sympathique grâce à l’implication des jeunes acteurs, tous frais et dynamiques.

(...) un "Quand Harry rencontre Sally" plus grave, mais tout aussi joli. Avec ce qu'il faut d'incertitude pour éviter toute facilité dramatique.

De malentendus qui retardent l’échéance en ballades en vaporetto sur les eaux brumeuses de Venise, Valerio Mielli, qui signe son premier film, déroule son programme, sûr de sa force et de ses effets, assez fier de sa petite sophistication. Il peut : à la fois malin et coquet, son film diffuse un charme délicat.

Les personnages pourraient être attachants, mais le scénario est trop factice pour ne pas donner une romance sans grande saveur.

(...) L'ambition est de chanter l'imperfection de la vraie vie qui ne tombe jamais juste. Ici, ce sont les artifices du scénario qui ne prennent pas.

Un petite comédie sentimentale facile, sans grande personnalité.

Le couple met une éternité à déclarer son amour au grand désespoir des spectateurs qui grelottent sans même la possibilité de se réfugier dans une trattoria.