George A. Romero est considéré comme le père du film d’horreur moderne.Il se passionne très tôt pour le cinéma. Son oncle lui ayant offert une caméra 8 mm, il tourne à quatorze ans un premier film, auquel succèdent quatre autres courts métrages en cinq ans, dont un documentaire sur la géologie. Il suit des études d’art et de théâtre à la Carnegie Mellon University à Pittsburgh, en Pennsylvanie, où il tournera la majorité de ses films et entreprend une suite de courts métrages de 16 mm qu’il réunira en 1962 sous le titre Expostulations. En 1968, il crée, avec des amis, une maison de production, Image Ten Productions , par le biais de laquelle il tourne, jusqu’en 1973, des films publicitaires destinés aux télévisions locales. Au cours de la seconde moitié des années soixante, George Romero décide de passer à la réalisation de longs métrages de fiction. Avec un très petit budget, il écrit, photographie, monte et dirige un film fantastique, en 16 mm noir et blanc, tourné le week-end avec des amis, dans la banlieue de Pittsburgh, La Nuit Des Morts Vivants qui raconte sous forme d’un reportage, l’histoire d’individus assiégés par des cadavres réveillés par des radiations nucléaires. Le film, l'un des plus connus de tous les temps, obtient un immense succès critique et public. Romero se voit alors consacrer réalisateur-culte par toute une génération de cinéphiles.Toutefois, il ne retrouve le domaine du long métrage que quatre ans plus tard avec deux comédies, dont il signe aussi le scénario, la photographie et le montage. Il travaille également, au titre de producteur exécutif et de réalisateur sur des émissions sportives et de variétés que produit « Image Ten Productions » pour la télévision. Après deux longs métrages placés une nouvelle fois sous le signe de l'horreur, il renoue avec la thématique qui l'avait fait connaître, à savoir les morts vivants, en signant La Nuit des fous vivants.En 1977, George Romero écrit, produit, monte et réalise Martin, l’histoire d’un jeune homme qui pense être un vampire. Grâce à l’italien Dario Argento, qui coproduit, il co-écrit, monte et met en scène l’année suivante Zombie, la suite de La Nuit Des Morts Vivants, qui bénéficie de gros moyens. Il enchaîne avec un œuvre d’inspiration différente, qu’il écrit et monte aussi, Knightriders qui met en scène une troupe itinérante de motocyclistes organisant des spectacles de joutes médiévales. Au seuil des années quatre-vingt, George Romero accède enfin à la production officielle en dirigeant pour la première fois des acteurs connus dans Creepshow , film fantastique à sketches, inspiré par l’univers de la bande dessinée. Pour la première fois de sa carrière, Romero fait appel au romancier Stephen King, qu’il retrouvera en 1993 pour La Part des ténèbres, une troublante histoire d'écrivain à succès en quête de respectabilité.Trois ans plus tard, il revient à son thème favori et clôt sa trilogie avec Le Jour Des Morts Vivants, dans lequel il montre un univers envahi par les morts vivants, à l’exception d’une base tenue par des scientifiques et des militaires. La Trilogie bénéficie de l'apport d'un maquilleur de génie,Tom Savini, qui réalisera également le remake de La Nuit des morts-vivants en 1990.Avec Incident De Parcours, il renoue avec l’inspiration de Martin et met en scène un tétraplégique assisté par un singe manipulateur et tueur, avant de co-réaliser ,avec Dario Argento, le film à sketches Deux Yeux maléfiques, adapté de deux contes fantastiques d'Edgar Allan Poe.En 2000, après de longues années d'absence derrière la caméra, il réalise Bruiser, une variation sur le thème de l'homme invisible. Quatre ans plus tard, il reprend sa saga des morts-vivants, Land of the dead.En 2007, toujours fidèle aux morts-vivants, il revient avec Diary of the Dead mettant en scène des étudiants en cinéma filmant des morts revenant à la vie et le long métrage Diamond dead, mélange de comédie musicale rock et d'horreur.
Il meurt le 16 juillet 2017 des suites d'un cancer du poumon.
