De passage à Paris, Kevin Spacey s'est confié sur la popularité d'House of Cards, sur son personnage et sur la politique actuelle.
Antihéros suprême de la série House of Cards, l'acteur américain était lundi 11 mars l’invité d’honneur de l’événement presse mondial organisé par Netflix à la Cité du Cinéma à Saint-Denis.
Interviewé par Ted Sarandos, responsable des contenus du service américain de vidéo à la demande, Kevin Spacey était heureux d'être à Paris pour parler de son personnage.
"A chaque fois que je viens, depuis que nous avons lancé House Of Cards , je dois dire que les Français ont vraiment adopté la série et ses personnages. Je ne peux pas marcher dans la rue ou aller au restaurant sans que les gens viennent à ma rencontre de manière incroyablement gentille et amicale", confie-t-il.
S'estimant "béni" depuis le lancement du show, l'acteur de 56 ans n'a eu de cesse de complimenter son rôle : "Frank est probablement un des personnages les plus remarquables que j’ai jamais eu à jouer. Et c’est très agréable car, à chaque saison, j’apprends de nouvelles choses sur lui. Sa relation avec le public est aussi passionnante", raconte-t-il avant de revenir sur la confiance que Netflix a eu envers la série : "Quand, avec David et Beau, nous avons pitché ce programme aux partenaires potentiels, tous trouvaient l’idée intéressante, tous avaient envie de s’engager avec nous mais tous insistaient pour que nous réalisions un pilote. Sauf Netflix qui nous a demandé ce que nous voulions faire! Nous avons tenté: 'Deux saisons?'. Netflix était très désireuse d’aller de l’avant. Elle savait que, pour entrer dans la compétition, elle devait créer des contenus originaux. Elle a vraiment cru en notre projet et la complexité de notre histoire. Cet engagement à long terme était excitant et important pour nous".
Et si rarement Kevin Spacey aborde la politique, il s'est finalement laissé aller à un commentaire, faisant le parallèle entre fiction et réalité des primaires aux Etats-Unis : "Frank Underwood est un personnage fictif mais certains candidatsen lice lui ressemblent", admet-il. "Il est intéressant de regarder ces univers parallèles, particulièrement en période électorale. Souvent, après avoir fini une scène, lorsque je rentre à l’hôtel, je me demande: 'Ne sommes-nous pas allés trop loin? N’avons-nous pas franchi le Rubicon?'. Certaines choses paraissent tellement irréelles, folles… Et puis j’allume la télévision, je regarde les infos et je me dis: 'Nous ne sommes pas allés assez loin!'", conclut-il.
"Le soutien à Donald Trump est la conséquence de Frank Underwood"
La saison 4 de House of Cards est actuellement disponible sur Netflix.
Commentaires