Viola Davis G20
Prime Video

L'actrice oscarisée explose les codes dans G20, film d’action tourné au Cap, où elle incarne rien de moins que la présidente des États-Unis sauvant le monde libre. Un rôle inédit pour la star de presque 60 ans, qui a produit elle-même cet hommage aux "Action Flicks" des années 1990. Interview.

On la connaît puissante, bouleversante, souveraine dans le drame. Mais Viola Davis aime aller là où on ne l'attend pas et repousser ses limites. Récompensée par un Emmy, un Grammy, un Oscar et un Tony Award, l'actrice fait partie du cercle ultra-fermé des artistes "EGOT". Et à presque 60 ans, l'icône américaine se lance un nouveau défi avec G20, se muant en héroïne d'action dans un film musclé réalisé par Patricia Riggen, où elle incarne la présidente des États-Unis en pleine mission de sauvetage des dirigeants du monde libre, face à rien de moins que le terrible Antony Starr (Homelander dans The Boys). Un rôle hyper physique, pour lequel la star a donné de sa personne. C'est une Viola Davis en sueur, le souffle court et serviette éponge sur l'épaule, que nous avons rencontré au Cap, en Afrique du Sud. En plein tournage de la séquence finale de G20 - disponible sur Prime Video à partir du 10 avril - entre deux prises haletantes à bord d'un hélico en train de dévisser, l'actrice raconte à Première ce qui lui a donné envie de s'éclater en action hero. Interview.



PREMIÈRE : On ne vous attendait pas là ! Pourquoi avoir accepté ce rôle ?
VIOLA DAVIS
: Je dis la même chose que Meryl Streep en fait : il y a une infinité de rôles que je veux pouvoir faire ! Ce film veut dire beaucoup pour moi. Pas seulement parce que j'incarne une femme présidente. J'incarne une femme noire présidente de 59 ans, qui sait se battre ! C'est un rôle qu'on ne m'aurait pas donné naturellement, alors je le créé, produits moi-même. Je prends en main ma propre histoire, ma vie, pour ne pas rester au second plan ou continuer de faire ces rôles que Hollywood choisit pour moi.

Vous avez dû beaucoup vous entraîner pour ce rôle très physique ?
Tout est relatif ! J'ai fait récemment The Woman King, où je devais faire cinq heures de sport par jour. Là, c’est physique, mais pas à ce point-là. Je ne pourrais plus faire ça aujourd’hui. Mais bon, j’ai quand même fait un peu d’entraînement au tir, un tout petit peu de ju-jitsu. Mais pas plus, il y a des doublures cascade pour ces parties-là.

Viola Davis G20
Prime Video

Il y a une comme une alchimie entre votre héroïne et le vilain joué par Antony Starr. C'est important pour ce genre de film ?
J’ai toujours un peu de mal avec ce terme "alchimie". Ça suggère quelque chose de magique qui se produirait sur un plateau. Un moment suspendu où le temps s’arrête (rires). Ça me gêne toujours un peu. Parce qu’en fait, c’est juste un travail entre deux acteurs qui se donnent et s’entendent bien. Ce qui est vrai, c’est qu’Antony et moi, on a le même dévouement, la même implication pour notre job, la même envie de s’impliquer.

"Quand on me racontait des contes, enfant, je voulais transpercer le dragon ! Pas être la princesse à sauver"

Diriez-vous que G20 rend hommage aux films d’action des années 1990 ?
Totalement ! Ça a un côté nostalgique très assumé. On pense à Air Force One. J’adore Harrison Ford en plus. Pour moi, c’est le héros ultime. Le genre de gars qu’on a envie de soutenir. Que ce soit dans Indiana Jones, dans Le Fugitif, dans Air Force One… Il transmet toujours ça au public. Bruce Willis dans Die Hard aussi a ce truc-là. Forcément, je me suis inspirée de ces héros-là.

Et quelque chose que vous avez tenu à changer par rapport aux films de l’époque ?
Moi ! (rires) Moi avec ce corps, ce visage. Il est vraiment temps de mettre les héros d’action au féminin. De montrer qu’elles peuvent aussi sauver le monde. Quand on me racontait des contes, enfant, je voulais transpercer le dragon ! Pas être la princesse à sauver. Filez-moi une épée, je vais mener la bataille !

G20, réalisé Patricia Riggen, sera disponible sur Prime Video à partir du 10 avril 2025.