We need to talk about Kevin
Diaphana

Lynne Ramsay prépare un film de vampires, et elle a casté à nouveau l'acteur de The Flash.

Étonnamment, pour la première fois de sa carrière, Lynne Ramsay prévoit de diriger un acteur qu’elle connaît bien. La réalisatrice avait déjà collaboré avec Ezra Miller sur le tournage de We Need to Talk About Kevin dans lequel il incarnait le rôle titre, il y a 10 ans.

Dans une récente interview au Los Angeles Times, la cinéaste a déclaré : “Je fais un film de vampires” avant de préciser : “C'est avec Ezra Miller, qui jouait dans We Need to Talk About Kevin”. A l’occasion de ces retrouvailles, le comédien incarnera le rôle principal dans ce projet en cours de développement.

Avec cinq long métrages au compteur (Ratcatcher, Morvern Callar, We Need to Talk About Kevin, You Were Never Really Here et Die My Love), Lynne Ramsay est devenue une figure emblématique du cinéma international de ces 25 dernières années. Également à l’origine de plusieurs courts métrages, elle aurait aimé faire plus. Elle confie :

Ce n'est pas voulu. C'est juste la vie qui prend le dessus. J'ai une fille, il y a eu la COVID, on arrive presque à un résultat et on tombe à l'eau. C'est un secteur difficile.”

we need to talk about kevin
Piccadilly Pictures

Pour la cinéaste, l'exigence est le fil conducteur de son travail :  si elle veut “s'en tenir à un projet pendant deux ou trois ans”, il faut qu’elle se passionne pour chaque aspect. Ce n’était malheureusement pas le cas lors du tournage d’une potentielle adaptation d’une nouvelle de Margaret Atwood “Stone Mattress” avec l'actrice Julianne Moore. Les producteurs ont insisté pour choisir un lieu qui ne convenait pas, entraînant des modifications du scénario.

Elle raconte :

L'actrice, Julianne Moore, disait quelques répliques au même endroit, prenait quatre heures de vol et tournait le reste de la scène. Et je ne travaille tout simplement pas comme ça. Je ne peux pas tout faire en morceaux, et ce n'est pas bon pour les acteurs non plus.

Finalement, peu de temps après l’abandon de ce projet, Jennifer Lawrence lui a glissé l’idée d’adapter “Die, My Love” d’Ariana Harwicz. Fraîchement présenté à Cannes en compétition, le film eponyme fait suite à dix années de silence après son dernier long métrage You Were Never Really Here. Il a été acheté par Mubi, qui le distribuera aux Etats-Unis, en Amérique latine, en Australie et dans plusieurs pays européens. Mais on ne sait pas encore quand ni comment il sortira en France.

Alors que l’on espère ne pas  attendre une décennie pour visionner le prochain film de la réalisatrice britannique, elle livre d’ores et déjà quelques indices au LA Times : “trois scénarios” sont en cours de production, à des stades différents. Lynne Ramsay admet qu’elle ne voulait pas faire patienter son public trop longtemps. “Vous n'attendrez pas 10 ans”, rassure-t-elle. “Je n'ai pas 10 ans. Il faut que je fasse plus vite.”

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