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Tasma a vu un peu trop grand en voulant mettre en parallèle deux crises. Les atermoiements sentimentaux du couple sonnent dérisoires face à la menace d’une apocalypse. La faute à un Gaspard Ulliel peu crédible en artiste peintre à fleur de peau et à des scènes parisiennes superflues poussant la mise en scène de Tasma à tomber dans les bras de son pire ennemi : l’embourgeoisement d’un cinéma français noyé dans les bons sentiments.
Toutes les critiques de Ultimatum
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les histoires individuelles sont confrontées à la grande Histoire. Ultimatum conjugue une terreur publique et une impasse intime. Mise en parallèles de deux crises (l'une politique, l'autre sentimentale) qui révèlent, côté civils, le caractère des uns et des autres, des forces et des faiblesses (...). En termes conjugaux, un ultimatum est une menace de séparation, avec espoir de pouvoir respirer à l'air libre.
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Alain Tasma, l'un des maîtres des fictions historiques de télé (Nuit noire ; Harkis ; Opération Turquoise), a focalisé sur les aléas d'une histoire d'amour fragile dans ce contexte de crise politique singulier. C'est là que réside l'intérêt de son premier film de cinéma. Avec le jeu subtil de Jasmine Trinca (La chambre du fils).
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La réussite d’« Ultimatum » tient à sa façon d’ausculter très largement la société israélienne (rescapés de la Shoah ramenés vers le passé par la nature de cette guerre, Arabes ou émigrés russes privés de masques à gaz, etc.) et d’écouter avec la même compassion et la même absence de jugement le discours de chacun. Le film ne s’interdit pas non plus l’humour.
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(...) rien ne fonctionne. Et les deux personnages principaux n'aident pas. Lui est si détestable et elle est si molle que l'on se désintéresse très vite de leur relation, de leur destin. Donc du film.
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Mais même avec moult détails et masques à gaz, le film échoue à poser la tension et l’absurdité ambiante (l’Etat hébreu ne pouvait riposter). Ultimatum est alors plus étriqué que claustrophobe, avec comme seul contrepoint hors de l’état de siège le spectacle fatigant de Michel Boujenah en papa parisien inquiet dépensant des fortunes en téléphone pour appeler sa fille restée en Israël.
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A Jérusalem, Luisa et Nathanaël vivent dans la hantise des Scud de Saddam Hussein. Hélas, les angoisses de ce jeune couple en lutte perpétuelle n'arrivent pas à nous atteindre.