Sharqiya

Minorité silencieuse d’Israël, les Bédouins sont malmenés par les autorités car ils occupent « illégalement » des terres dont ils ne possèdent pas les titres de propriété. À mi-chemin entre fiction et documentaire (les personnages sont joués par des acteurs amateurs locaux, la dramaturgie importe moins que ce qui est décrit), ce premier film jette une lumière crue sur les conditions de vie difficiles de cette population, partagée entre traditions et désir d’intégration au sein d’une société israélienne méfiante et fermée. Le cheminement complexe du héros est à ce titre édifiant.

Regard singulier sur la situation des Bédouins en Israël, Sharqiya brosse en creux le portrait d’une société travaillée par l’isolement de ses minorités. Un premier film à la hauteur de ses ambitions.

Sur une intrigue minimale, Ami Livne construit un film rigoureux, superbement interprété par des non professionnels, où chaque détails du quotidien est porteur d'un sens social et politique.

Avec une sobriété pleine d'empathie, un réalisateur israélien dépeint pour la première fois la condition de paris faite aux Bédouins, en Israël.

Des bédouins sont expulsés par la police israélienne. Tempo et sens de l’espace dignes d’un western moderne : une perle rare.

Quand on évoque la relation d’Israël à ses « minorités » (ethnies occupant ce sol avant la création de l’État), on a beau faire, l’image du sort des Palestiniens s’impose systématiquement à l’esprit, même quand – comme dans ce film-ci – ce sont d’autres populations qui sont présentées. Cependant, l’habileté de Sharqiya, de l’Israélien Ami Livne, consiste à traduire cet état de fait sans se complaire dans le caractère emblématique de son récit, en s’intéressant à la singularité et à l’ambiguïté d’une situation individuelle.

Un film subtil et tendu à l’extrême qui mériterait de ne pas passer inaperçu dans l’embouteillage monstre des sorties de la semaine.

Ce film israélien (...) est courageux et bien fichu.

Sharqiya vaut moins par ses péripéties, au demeurant inspirées d'un fait divers, que par le climat qu'il parvient à instaurer. Laconique et désertique, doté d'un sens raffiné de l'absurde, tourné en larges plans-séquences ouvrant sur l'espace infini du paysage, le film est une sorte de western biblique qui rendrait hommage à Samuel Beckett.

Malgré un scénario et une imagerie arides comme le Néguev, "Sharqiya" installe sa tension particulière et lève le voile sur la situation désastreuse des Bédouins aujourd'hui en Israël.

"Sharqiya" est un vent d'est jugé néfaste par les bédouins vivant en Israël. C'est aussi la réalité, aride, complexe et douloureuse, de leur quotidien que décrit avec force et pudeur ce très beau film.

Sharqiya est un film taiseux, silencieux même, comme un cri qui ne parvient pas à sortir du fond de la gorge.

Un huis clos à ciel ouvert plutôt étonnant, distillant au fur et à mesure de son récit minimaliste un inquiétant suspense.

as de message grandiloquent sur les déracinés d'Israël, simplement un homme qui s'accroche envers et contre tout. Dans le silence et la solitude. Touchant, mais tellement renfermé qu'un ne s'attache que de loin à ses pas éperdus.

Le cinéaste dresse le portrait, complexe et touchant, d’un homme tiraillé entre devoir mémoriel et instinct de survie. Tout en saisissant en arrière-plan la radiographie subtile, car jamais simplificatrice ni donneuse de leçons, d’une nation engluée dans ses paradoxes idéologiques.

Un pamphlet, certes, mais épuré, qui privilégie les grands espaces et le silence…

Sharqiya est un un film âpre et sec comme les paysage où il campe et comme le vent d'est qui lui donne son titre.