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Du dernier film de Ken Loach (depuis, il a cependant laissé planer le doute sur son éventuelle retraite), on attendait peut-être trop, à savoir un sursaut après les décevants Looking for Eric, Route Irish et le mineur La Part des anges. Cousin de Land and Freedom et du Vent se lève, avec lesquels il forme une sorte de trilogie révolutionnaire, Jimmy’s Hall ne possède toutefois ni l’idéalisme lyrique du premier, ni la sécheresse bouleversante du second. Le réalisateur anglais y dénonce le paternalisme clérical à travers la figure – écrasante – du père Sheridan, véritable « héros » du film, à côté duquel Jimmy Gralton, personnage dégraissé à l’extrême, fait figure d’enfant de choeur. Malgré son centre de gravité bancal, le film parvient tout de même à susciter l’émotion, au détour d’une séquence de danse pendant laquelle le temps semble s’arrêter ou lors d’un plan final chargé de symboles.
Toutes les critiques de Jimmy's Hall
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Jimmy’s Hall est un grand film humble et simple. Inspiré d’une histoire vraie, il dit avec grâce les espoirs de toute une population. Vivre enfin en paix, forger son propre destin en s’éduquant, partager le peu qu’on possède.
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Le nouveau film de Ken Loach, qui passe pour être le dernier, est un moment de pur bonheur.
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Ken Loach signe un beau film, assez classique, avec ce qu'il faut d'injustices et de romantisme.
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Moins violent que "Le Vent se lève", tour à tour grave, drôle, enlevé, inquiet, tragique ou emmené sur les berges d’une romance inaccomplie, Jimmy’s Hall", avec ses paysages magnifiques, est avant tout un beau film, inspiré et inspirant (...)
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"Jimmy's Hall" ne cède pas un pouce sur le terrain des idées tout en faisant une place inattendue à des sentiments et des sensations - la nostalgie, le plaisir, le découragement - plutôt inhabituels dans l'univers de Ken Loach.
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Casting parfait, scénario passionnant.
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Il faut voir comment Loach filme les scènes de groupe, une de ses grandes spécialités, celles de danse notamment, avec les musiciens qui jouent "en direct". Quant à la reconstitution d'époque, elle est exécutée brillamment (...).
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Comme souvent dans les films historiques de Loach, la direction d’acteurs est assez figée, les dialogues très didactiques. Mais au milieu de ce théâtre un peu engoncé, le film prend vie à plusieurs occasions.
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Classique sur la forme, engagé sur le fond, un véritable manifeste testamentaire dans lequel Le Capital, de Karl Marx, est cité à plusieurs reprises.(...) Loach, c'est le moins que l'on puisse dire, ne cache pas où vont ses sympathies. Le vieux cinéaste engagé livre, une nouvelle fois, sa foi en un monde meilleur, plus libre et plus juste. Barry Ward, qui interprète le rôle de Jimmy Gralton, a tout du héros « loachien », beau, libre et courageux.
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Intelligent sans être élitiste, touchant sans être mélo, et brillamment interprété par un Barry Ward au charme réservé, "Jimmy's Hall" tire sa force de sa simplicité et de sa sobriété.
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Parfois caricaturale (les méchants / les gentils), l’histoire est portée par l’interprétation irréprochable de Barry Ward et de Simone Kirbi, deux acteurs irlandais (qui gagnent à être connus). Un bon Ken Loach. En attendant le prochain!
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Une chronique dopée de bons sentiments, mais convaincante et attachante.
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1932. Après dix ans d'exil, Jimmy revient dans son coin d'Irlande et rouvre le dancing local, au grand dam des autorités. L'occasion pour Ken Loach d'une nouvelle leçon de politique, une belle histoire de lutte et de solidarité.
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Classique, pro, édifiant et plaisant.
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Par le prisme de son personnage-titre, Ken Loach poursuit sa dénonciation d’une Irlande régie par des us et coutumes absconses avec la même saveur que ses œuvres précédentes, un zeste de légèreté en sus.
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On n’est pas dans «La Vie d’Adèle». Il y a du vert partout, un accent inimitable, des engueulades et des prières. Une tristesse joviale. Une profondeur chaleureuse. Vive ce cinéma indémodable, rêche et confortable comme du tweed mouillé.
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C'est un Ken Loach classique, mais un brin mélancolique, encore idéaliste mais tentant d'échapper aux personnages manichéens. Comme si son personnage de héros sociaux était fatigué.
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Sous une apparence légère, cette histoire dénonce une intolérance, un arbitraire et une bêtise qui n’ont pas disparu au XXIe siècle.
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JIMMY’S HALL n’est jamais à la hauteur de son ambition humaniste et se révèle être un film fait de saynètes – aussi percutantes puissent-elles être parfois –, hélas sans l’ampleur de son aîné « palmedorisé ».
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Ce film que Ken Loach affirme être son dernier (de fiction, en tout cas) est chaleureux, généreux, un peu appuyé, par moments, mais c'est souvent le cas avec lui. Bigrement revigorant, tout de même, avec une flamme intacte. Et un enthousiasme communicatif.
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un drame historique trop classique et déjà vu, certes, mais à la narration efficace, et réservant quelques très belles scènes.
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Les vicissitudes d’un militant irlandais passionné de musique, harcelé par l’Église catholique. Une critique de la bêtise intégriste, mineure dans la filmographie de Loach mais salutaire.
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Eh non, un film de Ken Loach n'est pas forcément un chef-d'oeuvre.
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Dans la continuité du “Vent se lève”, le nouveau film de Ken Loach est à la fois doux et tragique, tel une musique entendue au loin dans la verdure irlandaise.
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Certes l'ensemble est orchestré dans un écrin pour le moins classique côté mise en scène, mais l'histoire n'a pas besoin d'artifices, ni de faux-semblants. Ici, c'est l'humain qui prime et c'est ce qui fait de ce Jimmy's Hall un film qui rassemble.
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La reconstitution sans relief, un scénario linéaire aux péripéties répétitives, aux relances laborieuses, fait décrocher de ce beau sujet. Etonnant que Loach ne parvienne pas à plus le dynamiser, lui, d'habitude plein de verve et à l'enthousiasme communicatif, avec des partis-pris forts.
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Cette longue chronique irlandaise a un air de déjà-vu.
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Dans cette tentative de normalisation, le réalisateur prive également le militant d’ascendance sur les obstacles, ce qui en fait trop souvent une victime, au risque de flirter dangereusement avec le manichéisme.
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On espérait retrouver le vétéran Ken Loach (...) Mais "Jimmy's Hall" ressemble à une caricature de son cinéma et n'échappe pas aux travers de ses derniers longs métrages: démonstratif et poussiéreux comme le cinéma de papa.