Toutes les critiques de Fratè

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Dans I comete, Pascal Tagnati racontait récemment le quotidien d’un petit coin de Corse en mêlant acteurs pros et habitants du cru. Le même principe est à l’œuvre avec ce premier long de Karole Rocher co- réalisé avec sa fille dans son village natal de Vezzani. Sauf qu’ici le terrain de jeu est celui de la comédie populaire - où on ne l’attend pas spontanément – bien plus casse- gueule que celui du cinéma d’auteur pointu car pouvant vite basculer dans le pittoresque caricatural. Tout le contraire de ce Fratè dans lequel, à la mort de son père, Dumè découvre l’existence d’un frère avec qui il devra partager l’héritage et qu’il va s’employer à dégoûter de l’île. Un buddy movie où Karole Rocher ose la farce. C’est brinquebalant parfois mais d’un charme fou, porté par la complicité entre deux comédiens aux styles différents et complémentaires : Samir Guesmi et Thomas N’Gijol.