Gaston Baty est un metteur en scène, théoricien et directeur de théâtre français. De son nom complet Jean-Baptiste Marie Gaston Baty, il est né le 26 mai 1885 à Pélussin, commune du département de la Loire.Il est le fils de Marie-Bénédicte Gonon, descendante d’une famille originaire de Lyon, et d’un père travaillant dans le commerce du bois.Au collège des dominicains d’Oullins, Gaston Baty fait des études brillantes et se montre particulièrement intéressé par le latin et l’histoire. C’est déjà à cette époque qu’il s’associe avec un groupe d’amis pour fonder l’Académie de l’Athénée, troupe au sein de laquelle il s’adonne à sa passion du théâtre.A vingt-et-un ans, il achève sa formation universitaire à la faculté de Lyon où il décroche une licence en littérature. Son diplôme en poche, Gaston Baty entame une série de voyages en Allemagne et en Russie, deux pays qui le fascinent par leur culture théâtrale.Après cette tournée, il retourne en France et travaille aux côtés de son père à partir de 1908. Cette première expérience professionnelle prend fin avec la Première Guerre mondiale. En 1914, Gaston Baty se rend à Bron, dans la banlieue lyonnaise, où il est mobilisé pour servir d’interprète.La guerre terminée, Firmin Gémier l’engage comme assistant au Cirque d’hiver de Paris. Gaston Baty s’emploie alors à mettre en place les décors et les éclairages pour les représentations de pièces telles qu’Œdipe, roi de Thèbes. Il s’essaie par la suite à la mise en scène en montant notamment La Grande Pastorale, Le Simoun, L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, ou encore La Grande Boucherie de René Iché.En 1920, Gaston Baty publie son premier ouvrage, un essai théorique sur le quatrième art, intitulé Vérités premières et paradoxales sur l’art du théâtre.Il crée sa propre compagnie théâtrale l’année suivante, les Compagnons de la chimère. Ses comédiens se réunissent dans la Baraque de la chimère, une construction en bois à Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines. Parmi ses pensionnaires, on retrouve le metteur en scène Eugene O’Neill (1888-1953), prix Nobel en 1936, qui y présente la pièce Empereur Jones en 1923.En 1924, Jacques Hébertot fait appel à Gaston Baty pour prendre les rennes du Studio des Champs-Élysées. Pendant les quatre années de sa direction, il fait représenter près d’une quinzaine de pièces, essentiellement contemporaines, à l’image de Maya de Gantillon, Têtes de rechange de Pellerin, La Cavalière Elsa de Pierre Mac Orlan et Dibbouk, signé Sholem An-Ski.Le Cartel voit le jour en 1927, réunissant les hommes de théâtre Gaston Baty, Louis Jouvet, Charles Dullin et Georges Pitoëff.Trois années plus tard, Gaston Baty est nommé à la direction du Théâtre Montparnasse. Il se distingue alors par sa vision du théâtre privilégiant le rôle des comédiens, l’importance des décors et l’apport du metteur en scène. À son arrivée à la tête de l’institution, il fait représenter une œuvre de Bertolt Brecht, L’Opéra de quat’sous. Celle-ci est suivie de Crime et Châtiment de Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski, Madame Bovary de Gustave Flaubert, Phèdre de Racine, Manon Lescaut, La mégère apprivoisée, Macbeth, Becket ou l’honneur de Dieu et Les caprices de Marianne.Gaston Baty signe en 1932 son deuxième livre sous le titre Vie de l’art théâtral des origines à nos jours, avant d’apporter sa contribution à la modernisation de la Comédie-Française en 1936.Douze ans après avoir pris les commandes du Théâtre Montparnasse, qui porte aujourd’hui son nom, il cède sa place à Marguerite Jamois, mais continue d’y œuvrer pendant cinq années.Entre-temps, il dévoile Le Metteur en scène en 1944, un nouveau livre exposant sa conception de l’art de la réalisation théâtrale.Gaston Baty travaille ensuite à la promotion des spectacles de marionnettes à Aix-en-Provence, où il crée une Maison de la marionnette. En 1950, il lance la Comédie de Provence qui accède au statut de centre dramatique national deux années plus tard.Le 13 octobre 1952, Gaston Baty s’éteint dans sa commune natale de Pélussin à l’âge de soixante-sept ans.