Nom de naissance Fernando Arrabal
Naissance (91 ans)
Melilla, Spanish Protectorate of Morocco, Spain
Genre Homme
Profession(s) Scénario original, Interprète, Réalisateur/Metteur en Scène
Avis

Biographie

Romancier, poète, dramaturge et cinéaste espagnol, Fernando Arrabal est né le 11 août 1932 à Melilla, en Espagne, juste avant la Guerre civile. Il vit en France depuis 1955.On compte parmi ses publications plus de cent pièces de théâtre, sept cents recueils de poèmes, quatorze romans et plusieurs essais. Il est l’auteur de la célèbre Lettre au Général Franco. En outre, il a écrit et réalisé sept longs-métrages. Durant son enfance, son père (le peintre Fernando Arrabal Ruiz), fidèle à la République, est condamné à mort pour rébellion militaire par le système établi par le général Franco. Cette peine se commue en trente années de prison. Finalement, le 4 décembre 1941, supposé malade mental, il est transféré à l'Hôpital de Burgos où il finit par s'évader le 29 décembre 1941. Il disparaît à jamais et, malgré de minutieuses recherches effectuées des années plus tard, plus personnes n'aura de ses nouvelles. Cette mésaventure affecte durablement Fernando Arrabal. Enfant son intelligence est déjà au dessus de la moyenne (il reçoit un Prix national de "surdoué" à l'âge de dix ans). Il apprend la lecture et l’écriture Ciudad Rodrigo. En 1947, il intègre les cours préparatoires pour entrer à l'Ecole Générale Militaire mais il n'y assiste pas, de sorte que, en 1949, il est envoyé à Tolosa (Guipuzcoa) où il étudie à l'Ecole Théorico-Pratique de l'Industrie et du Comerce du Papier. A cette époque, il écrit plusieurs pièces de théâtre qui demeurent aujourd'hui encore inédites.En 1951, il est envoyé à Valence où il passe le baccalauréat, puis suit des cours de Droit à Madrid. Il n’existe pas de frein à sa soif de connaissance. Tandis qu’il se familiarise à des auteurs comme Albert Camus, William Faulkner ou Lewis Carrol, Arrabal croise le chemin du poète Arroyo et fréquente l'Ateneo de Madrid ainsi que les poètes postites. Il commence alors à écrire ses propres pièces. Sa toute première œuvre théâtrale est Pique nique en campagne, écrite en 1952. L’année suivante, il rédige Le Tricycle.Ensuite, en 1954, il se rend à Paris en auto-stop pour voir jouer Mère Courage et ses enfants de Bertold Brecht par le Berliner Ensemble. De retour à Madrid, il rencontre une étudiante du nom de Luc Moreau qui'il épousera en 1958. Titulaire d’une licence d’espagnol, elle deviendra très vite la traductrice attitrée des œuvres de son époux. En 1955, il obtient une bourse de trois mois pour étudier à Paris où il vit au Collège d'Espagne de la Cité universitaire. Le jeune homme contracte alors la tuberculose mais évoque avec le recul une "malheureuse chance" qui lui a permis de connaître la même patrie que Kundera, Picasso et tant d'autres : l'exil. Arrabal ne quittera jamais l'hexagone. Par la suite, il tente sa chance en tant qu’acteur pour la troupe de théâtre de Jean-Marie Serreau. Son premier roman, Baal Babylone, l’écrivain espagnol le publie en 1959, parallèlement à la présentation de sa pièce El guernica. Plus tard, il commence à publier ses premiers recueils de poésie, dont le premier est La pierre de la folie, en 1963, et le deuxième, Cent Sonnets, en 1965. Pablo Picasso, Salvador Dali et René Magritte vont agrémenter d’illustrations ses recueils de poèmes. Entre temps, le dramaturge espagnol fonde en 1963 le mouvement Panique, en collaboration avec Roland Topor et Alejandro Jodorowsky. C’est dans ce cadre que ses œuvres théâtrales voient le jour sur les planches de théâtres français. Dans son pays d’origine, l’Espagne, il est arrêté en 1967 lors d’un voyage qu’il entreprend. Accusé d’activités subversives contre le régime, Fernando Arrabal est finalement relâché grâce à une mobilisation internationale. Il reçoit le soutien d'illustres hommes de plume tels que François Mauriac, Arthur Miller ou encore Samuel Becket qui déclare : "Si faute il y a qu'elle soit vue à la lumière du grand d'hier et de la grande promesse de demain et par là pardonnée". Le 18 mars 1971, Fernando Arrabal écrit sa fameuse Lettre Au Général Franco et figure parmi les personnalités espagnoles les plus dangereuses. A la mort du dictateur, il acquiert une véritable notoriété dans son pays et voit certaines de ses pièces recevoir un accueil triomphal. Ensuite, il se lance dans le cinéma en réalisant le long métrage Viva la muerte, largement inspiré de son roman Baal Babylone. Le tournage a lieu en Tunisie, et le nouveau réalisateur qu’il est s’offre un rôle dans le film. L'écrivain Pieyre de Mandiargues évoqua le film en ces termes : "Viva la muerte est un chef-d'oeuvre absolu. Un des plus éblouissant que j'aie vus dans ma vie". S’en suivront des longs métrages comme J’irai comme un cheval fou en 1973 et L’arbre de Guernica en 1975. Son activité de romancier et d’auteur dramatique n’en est pas affectée. Il publie les romans La Tour Prends Garde en 1983 et La Vierge Rouge en 1986. D'une manière générale, son oeuvre cinématographique est traversée d'inventions visuelles, verbales ou sonores, avec une forte prégnance pour l'Espagne de la Guerre civile mais aussi l'érotisme, voire la scatologie. Puis il présente les pièces La Traversée de l’Empire en 1988 et La nuit est aussi un soleil en 1990. Parmi ses essais, on compte La lettre à Fidel Castro et Le frénétique du Spasme. En 1995, Fernando Arrabal obtient un grand privilège en devenant Officier des Arts et des Lettres. Les récompenses s’accumuleront, dont le Grand Prix de Théâtre de l’Académie Française, le Prix Nabokov du Roman et le Prix Espasa d’essai. Il inscrit son œuvre dans la lignée d’auteurs tels que Ionesco, Vian, Eco et Baudrillard (à cet titre, comme les auteurs précédemment cités, il devient Transcendant Satrape du Collège de Pataphysique en 1990). En 2001 il est finaliste du Prix Cervantès. En juillet 2005, l’auteur espagnol reçoit la Légion d’Honneur. En 2006, on peut le voir dans l’œuvre de Benoît Delépine et Gustave Kervern, intitulée Avida. Il est alors âgé de soixante-quatorze ans, mais toujours en osmose avec l’originalité de son œuvre.En 2008, il fait une apparition dans le film controversé de Michel Houellebecq La Possibilité d'une île, adapté de son roman éponyme.

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2008 La Possibilité D'Une Île Acteur L'empereur
1997 Borges, Una Vita Di Poesia Réalisateur -
1983 Le Cimetiere Des Voitures Réalisateur -
1982 L'Empereur Du Perou Réalisateur -
1979 La Maladie de Hambourg Acteur Ottokar

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