Daniel Gélin

Daniel Gélin voit le jour à Angers le 19 mai 1921. Après une enfance passée dans le Maine et Loire, il prend la direction de Paris pour suivre les cours de comédie de René Simon avant d’être admis au Conservatoire National des Arts Dramatiques où il rencontre Louis Jouvet.Il fait ses débuts de comédien sur les planches en 1941 dans Les Fourberies de Scapin mis en scène par André Barsacq. Il compte à son actif plus d’une trentaine de pièces de théâtres. Il s’est notamment produit en 1966 et 1967 dans Huis Clos de Jean-Paul Sartre mis en scène par Michel Vitold, en 1976 et 1977 dans Le Scénario de Jean Anouilh mis en scène par Jean Anouilh et Roland Piétri ou encore en 1992 dans Les Parents terribles de Jean Cocteau dont la mise en scène a été signée par Raymond Acquaviva.De comédien, Daniel Gélin est passé à metteur en scène dès 1955, année où il monte L’Homme qui se donnait la comédie d’Emlyn Williams. Trois autres pièces suivront : Les Mains sales de Jean-Paul Sartre, Le Cours Peyol en 1977 ainsi que Noix de Coco en 1995.Daniel Gélin fait ses premiers pas au cinéma en 1941 dans Miquette de Jean Boyer. Il côtoie un an plus tard Raimu dans Les Inconnus dans la maison réalisé par Henri Decoin. En 1946, il donne la réplique à Jean Gabin dans le long-métrage de Georges Lacombe, Martin Roumagnac. Il retrouve Jean Gabin la même année dans Miroir de Raymond Lamy.D’acteur de second plan, il sort de l’ombre grâce à deux films Rendez-vous de juillet (1949) et Edouard et Caroline (1950) tous deux réalisés par Jacques Becker.  En 1951, il rejoint Louis Jouvet, rencontré sur les bancs du Conservatoire National, dans Une Histoire d’amour de Guy Lefranc. En 1952, les amateurs de salles obscures le retrouvent dans le polar La Neige était sale de Luis Saslavsky. C’est l’année où il décide également de passer de la lumière à l’ombre pour réaliser son seul et unique long-métrage Les Dents Longues.Remarqué par les plus grands, il enchaîne dans les années 50 les collaborations prestigieuses. Il tourne notamment en 1953 dans Si Versailles m’était conté de Sacha Guitry, en 1954 dans Les Amants du Tage d’Henri Verneuil ou encore en 1956 dans L’Homme qui en savait trop d’Alfred Hitchcock.Malgré l’arrivée de la Nouvelle Vague, Daniel Gélin continue à séduire les réalisateurs. Il tourne notamment en 1965 sous la direction de Costa-Gavras dans Compartiment tueurs avant d’apparaitre au générique de La Ligne de démarcation de Claude Chabrol. En 1977, il apparait dans le long-métrage d’Yves Robert, Nous irons tous au paradis aux côtés de Claude Brasseur, Jean Rocherfort ou encore Victor Lanoux.Après deux films historiques en 1981 (Guy de Maupassant de Michel Drach et La Nuit de Varennes d’Ettore Scola), il se fait moins présent au cinéma n’occupant que des seconds rôles. En 1987, il fait une apparition dans La Vie est un long fleuve tranquille d’Etienne Chatiliez puis tourne un an plus tard dans Itinéraire d’un enfant gâté de Claude Lelouch.En 1994, il est à l’affiche de Fugueuses de Nadine Trintignant, puis tourne en 1995 dans Fantôme avec chauffeur de Gérard Oury et Les Bidochon de Serge Korber. Outre le cinéma, Daniel Gélin est apparu dans de nombreuses séries télévisées. Les téléspectateurs ont ainsi pu le voir dans Une Famille formidable ou encore Marc et Sophie.Daniel Gélin est resté marié à Danièle Delorme de 1945 à 1955. Le couple a eu un enfant, Xavier Gélin, né en 1946 et décédé en 1999 d’un cancer. Il était également le père de quatre autres enfants dont Manuel Gélin (né en 1958) et Fiona Gélin (née en 1960) de son mariage avec Silvie Hirsch qui a pris fin en 1968. Il est également le père de Maria Schneider, née d’une liaison illégitime. Ces trois enfants sont devenus comédiens.  En 1975, Laura, sa troisième fille, vient au monde. Elle est née de sa romance avec Lydie Zachs, épousée en 1973.Daniel Gélin est décédé le 29 novembre 2002 d’une insuffisance rénale.