Pluribus
Apple TV

Le créateur de Breaking Bad et Better Call Saul tourne la page. Il nous présente sa nouvelle mystérieuse création, à suivre sur Apple TV.

"Quand Better Call Saul s’est terminée, j’ai fait le bilan : on avait tourné 127 épisodes dans l’univers Breaking Bad, en comptant le film El Camino. Il était probablement sage de s’arrêter là. J’ai donc consciemment refusé de creuser à nouveau le même sillon."

Après avoir consacré 14 ans de sa vie à Breaking Bad, Vince Gilligan a décidé qu’il était temps de tourner la page. Il présente aujourd’hui sa nouvelle création Pluribus, dont les deux premiers épisodes sont sortis ce vendredi 7 novembre sur Apple TV (disponible en France via MyCanal). Une prise de risque assumée que le showrunner détaille dans le dernier numéro de Première, actuellement disponible en kiosque.  

Pluribus Première
Première

"J’ai connu le succès comme l’échec, et je dois avouer que je préfère largement le succès. (Rires.) Mais ça peut parfois ressembler à une prison dorée", nous confie Gilligan, qui a longuement réfléchi avant de prendre sa décision. L’envie de sortir de sa zone de confort a pris le dessus. Et il s’est ainsi lancé dans l’écriture de Pluribus il y a "six ou sept ans", alors qu’il était encore en plein milieu de l’aventure Better Call Saul.

Pluribus marque un changement d’univers, mais aussi de registre pour Vince Gilligan. Sa nouvelle série raconte l’arrivée d’un virus extra-terrestre qui plonge l’humanité dans une gentillesse suspecte. Un phénomène qui épargne l’héroïne, incarnée par Rhea Seehorn (la Kim Drexler de Better Call Saul), seule rempart à ce trop plein de bonheur.

Vince Gilligan sur le tournage de Pluribus
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"Les gens heureux ne sont pas très adaptés à la dramaturgie. Alors je me suis dit que le personnage principal devait lui, a contrario, être très malheureux", justifie Gilligan. Il est conscient que le sujet va faire parler, et sans doute diviser le public. Un choix qu’il assume après avoir signé deux des séries les plus acclamées par la critique et le public au XXIe siècle. 

"Je sais que tout le monde ne va pas aimer Pluribus, c’est impossible. Cependant, je crois que c’est une bonne chose de nourrir le débat. Ce qui a achevé de me convaincre, c’était de permettre à Rhea Seehorn, actrice que j’adore, de devenir une star de la télé. Elle n’avait jamais eu de premier rôle jusqu’ici et vu son talent, ça me semblait criminel."


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