, parce que... je ne sais pas. Ces morceaux ont une place trop sensible dans mon coeur."
"Bones, sinking like stones
All that we fought for
Homes, places we’ve grown
All of us are done for
We live in a beautiful world
Yeah, we do, yeah, we do..."
Sorti en 2004 au cinéma, le premier film de Zack Braff fêtera bientôt son 20e anniversaire. Et son créateur a du mal à accepter que le temps soit passé si vite ! Interviewé à propos de Garden State à l'occasion de la sortie aux Etats-Unis de sa nouvelle réalisation, A Good Person, avec Florence Pugh et Morgan Freeman, il a détaillé à Slashfilm qu'il était flatté qu'on continue de lui parler de son film deux décennies plus tard.
Braff raconte être souvent abordé, en vrai ou sur les réseaux sociaux, par des spectateurs de Garden State avec enthousiasme, ainsi qu'une certaine nostalgie, et que les conversations bifurquent souvent sur sa musique. Le succès de ce "coming-of-age movie" porté par lui-même et Natalie Portman tient en effet pour beaucoup dans sa bande-originale. De "Don't Panic", de Coldplay, à "In the Waiting Line, de Zero Seven, en passant par "New Slang", de The Shins, beaucoup de ses titres sont devenus des tubes. Notamment ce dernier morceau, que l'héroïne, Sam, lui fait écouter au cours de l'intrigue en lui promettant que cela va changer sa vie.
Ironie du sort, s'il est très fier que cette musique ait autant marqué le public, l'acteur et réalisateur de Garden State ne peut plus l'écouter, car ses morceaux sont si associés dans son esprit à cette période spéciale de sa vie qu'ils le rendent triste.
"Je crois bien que sa BO revient presque tous les jours dans ma vie, explique Braff. Il y a toujours quelqu'un pour m'en parler. Ce qui est incroyable. J'avais 26 ans, mec. Je ne pensais certainement pas que ce film allait marcher. Donc je me sens très chanceux d'avoir eu cet impact sur les gens qui l'ont aimé. Bien sûr, je continue d'écouter The Shins, car je les adore. Mais je ne mets plus leurs titres de Garden State, parce que... je ne sais pas. Ces morceaux ont une place trop sensible dans mon coeur. Ils correspondent à un moment merveilleux de ma vie. Je ne sais pas, c'est comme si je ne devais plus y toucher. Je deviens trop sensible dès que ça touche à cette époque et à toute cette expérience. Je ne peux pas non plus écouter 'Don't Panic', la chanson de Coldplay. Ni ce morceau en particulier des Shins. J'adore leur musique et je continuerai d'écouter ces deux groupes. Simplement plus ces chansons-là."
Revenant plus généralement sur l'accueil chaleureux reçu par ce film, la star de la série Scrubs précise : "Honnêtement, je pensais que personne n'allait venir voir ce film. Parce que personne ne voulait le financer. On l'a tourné sans argent en 25 jours. Mais comme dans Le Petit train bleu, ce film est allé de l'avant. Et il continue à être vu par les jeunes générations. Si HBO le rediffuse, c'est reparti. C'est dingue pour moi de constater qu'il vit sa propre vie à travers le monde. Des gens m'envoient le poster du film dans leur pays, j'en ai fait collection au fil du temps."
Tourné pour un budget de 2,5 millions de dollars, ce qui le classe parmi les films indépendants aux Etats-Unis, Garden State en avait remporté 26 millions rien que dans son pays d'origine, et finalement 35 millions dans le monde. Puis ses ventes en DVD et ses diffusions à la télévision lui ont permis de traverser les années tout en conservant sa bonne réputation. En le découvrant quelques mois après sa sortie américaine (en France, le film est sorti en mai 2005), Première était tombé sous le charme de ce premier film. Littéralement. "Il est rare de voir un cinéaste parler autant de lui en s'adressant aussi intimement à nous, écrivait Mathieu Carratier dans sa critique. On aime pas Garden State, on en tombe amoureux".
Voici la bande-annonce, film également porté par Peter Sarsgaard, Ian Holm et Jim Parsons :
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