Choix n°1 : Dragons 2, de Dean DeBlois, avec les voix de Jay Baruchel, Cate Blanchett...Synopsis : La vie s’écoule paisiblement sur l’île de Beurk... Astrid, Rustik le Morveux, Varek, Kranedur et Kognedur se défient lors de courses sportives de dragons devenues très populaires tandis qu’Harold et Krokmou, désormais inséparables, parcourent les cieux à la conquête de territoires inconnus et de nouveaux mondes. Au cours de l’une de leurs aventures, ils découvrent une grotte secrète qui abrite des centaines de dragons sauvages, protégés par un mystérieux dragonnier...Harold et Krokmou vont alors se retrouver au centre d’une lutte visant à maintenir la paix et vont devoir défendre leurs valeurs pour préserver le destin des vikings et des dragons.L'avis de Première : (...) en termes d’émotion et de spectacle le film de Dean DeBlois se pose là. En termes de splendeur visuelle aussi. On passe d’embardées miyazakiennes (l’apparition de la mère, inouïe, les suspensions dans les nuages ou le nid de Dragons qui évoque autant Mononoke qu'Avatar) à l’épopée viking digne d’un Richard Fleisher. La beauté de l’animation ici, n’a d’égale que l’audace d’un récit qui flirte constamment avec le mythologique, le sous-texte psy et surprend toujours par des choix hallucinants (remerciez nous de ne rien spoiler). On pourrait citer des dizaines de visions démentes. Le héros qui cartographie le monde sur des portulans avant de comprendre qu’il doit d’abord se connaitre pour dompter l’univers. Les chevauchées aériennes, moments de glisse qui consolident l’amitié entre Harold et Krokmou, ou cette belle idée de la gémellité entre les humains et leurs montures, devenant progressivement une incarnation du surmoi des personnages. (...) Lire la suite ici.Bande-annonce : Choix n°2 : Jimmy's Hall, de Ken Loach, avec Barry Ward, Simone Kirby...Synopsis : 1932 - Après un exil de 10 ans aux Etats-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s'occuper de la ferme familiale. L'Irlande qu'il retrouve, une dizaine d'années après la guerre civile, s'est dotée d'un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis… Suite aux sollicitations des jeunes du Comté de Leitrim, Jimmy, malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l'Eglise ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le "Hall", un foyer de jeunesse gratuit et ouvert à tous où l'on se retrouve pour danser, étudier ou discuter. Le succès est immédiat. Mais l'influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes n'est pas du goût de tout le monde au village. Les tensions refont surface.L'avis de Première : Du dernier film de Ken Loach (depuis, il a cependant laissé planer le doute sur son éventuelle retraite), on attendait peut-être trop, à savoir un sursaut après les décevants Looking for EricRoute Irish et le mineur La Part des anges. Cousin de Land and Freedom et du Vent se lève, avec lesquels il forme une sorte de trilogie révolutionnaire, Jimmy’s Hall ne possède toutefois ni l’idéalisme lyrique du premier, ni la sécheresse bouleversante du second. Le réalisateur anglais y dénonce le paternalisme clérical à travers la figure – écrasante – du père Sheridan, véritable « héros » du film, à côté duquel Jimmy Gralton, personnage dégraissé à l’extrême, fait figure d’enfant de choeur. Malgré son centre de gravité bancal, le film parvient tout de même à susciter l’émotion, au détour d’une séquence de danse pendant laquelle le temps semble s’arrêter ou lors d’un plan final chargé de symboles.Bande-annonce : Choix n°3 : Albert à l'Ouest, de Seth MacFarlane, avec Charlize Theron, Liam Neeson...Synopsis : Albert Stark est un tendre qui tente de survivre dans ce monde de brutes qu’est le Far West de la fin du 19e siècle. Simple éleveur de moutons, sa couardise, au cours d’un duel à main armée, donne à sa fiancée Louise une bonne excuse pour le plaquer et s’acoquiner avec le plus prospère commerçant de la ville, le moustachier Foy. Quand la belle et mystérieuse Anna arrive en ville, flanquée de son frère, le patibulaire Lewis, elle parvient à insuffler au pauvre Albert le courage qui lui manquait jusqu’alors. Des sentiments s’immiscent entre ces deux nouveaux alliés, jusqu’au jour où le mari de la belle, Chinch Leatherwood un hors-la-loi funestement célèbre, découvre le pot aux roses et n’a plus qu’une idée en tête : se venger. Albert trouvera-t-il le courage nécessaire pour affronter le bandit et en venir à bout ?Au cours de ses déboires, Albert cherche conseil et réconfort auprès de son meilleur ami Edward, un cordonnier débonnaire et terriblement naïf et de sa fiancée, Ruth, la prostituée la plus populaire de la ville. De leur côté, les parents d’Albert, George et Elsie tentent tant bien que mal de déjouer les multiples pièges mortels dont recèle le Far West en se gardant, littéralement, de faire un geste.L'avis de Première : Après le succès de Ted, Seth MacFarlane persiste à exploiter son fonds de commerce, mis au point et développé à la télévision, qui consiste à dire à toute vitesse le plus grand nombre de grossièretés possible. Le thème choisi, le western, est prétexte à quelques gags destinés à illustrer la dure vie d’une époque où une mort violente pouvait frapper à l’improviste et sous toutes les formes : un flash d’appareil photo, un bloc de glace, un buisson sauvage ou une balle perdue.Comme c’est insuffisant pour raconter une histoire, le script embraie sur un marivaudage nigaud et improbable qui place Charlize Theron dans une situation dangereusement proche du ridicule. Il n’y a pas de quoi s’énerver, mais le déséquilibre est énorme entre les moyens déployés (tournage dans les décors somptueux de Monument Valley) et l’ambition plutôt limitée du projet.Bande-annonce : Les autres sorties ciné de la semaine sont ici