Date de sortie 5 mars 2014
Durée 98 mn
Réalisé par Sophie Fillières
Avec Emmanuelle Devos , Mathieu Amalric , Anne Brochet
Scénariste(s) Sophie Fillières
Distributeur Les Films du Losange
Année de production 2014
Pays de production France
Genre Comédie
Couleur Couleur

Synopsis

Pomme et Pierre. Ils sont ensemble depuis longtemps.Est-ce encore de l’amour ou sont-ils pris dans cette combine qu’est devenu leur couple, dans ce numéro qui se joue presque malgré eux ?Il la dénigre. Elle le rabaisse.Ce n’est pas tant qu’ils ne peuvent plus se supporter - encore que - c’est qu’ils n’en peuvent plus d’être deux, et ces deux là. « Arrête ou je continue » l’un comme l’autre pourrait le dire. Et pourtant...Ils ont encore quelques élans, ils veulent y croire encore, s’accrochent à de plates déclarations ou à une gentillesse, ils ont encore l’humour de leur amour, même éreinté.Ils ont l’habitude de longues marches en forêt. Au cours de l’une d’elle, Pomme refuse de rentrer. Non. Juste non. Qu’il lui file le kway, qu’il lui file le pull, qu’il lui file le sac, elle reste... Elle disparaît dans les taillis. Sans fracas.

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Critiques de Arrête ou je continue

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Le film est aussi laconique et absurde que ce résumé. Pour ceux qui ne la connaissent pas, Sophie Fillières (Aïe, Gentille) est une adepte des portraits de femmes gentiment cintrées, portés par des dialogues surréalistes dits sur un ton neutre. Un Blier au féminin ? En quelque sorte. Comme chez le réalisateur du Bruit des glaçons, les personnages sont peu nombreux et pas très aimables ; la mise en scène, minimaliste, est au service des acteurs et du texte, très littéraire ; les décors reflètent les états d’âme des protagonistes. Ici, la forêt est clairement un éden où se ressource Pomme, qui va tenter de ne pas se laisser croquer par ses névroses, ses doutes et les éléments. C’est dans les séquences de solitude (et donc de silence) que Fillières traduit le mieux les états d’âme de son héroïne, plus que dans les scènes à deux où la recherche permanente du décalage génère un manque de sincérité et d’émotion.