Depuis que Stoya a ouvert la brèche, d'autres langues se délient et enfoncent l'acteur porno.
James Deen, 29 ans, de son vrai nom Bryan Sevilla, est sans conteste la plus grande star masculine du X yankee contemporain.
Très précoce, l'ado passionné par le porno a débuté sa carrière à 18 ans. Avec son air juvénile, son regard bleu presque naïf et son naturel désarmant, la production s'est naturellement jetée sur cet étalon à la gueule d'ange, très éloigné des canons du milieu tatoués et body-buildés.
Mais au-delà de l'apparence, James est devenu un performeur aux plus de 2000 films en dix ans qui ferait passer la scène la plus hard de Rocco Siffredi pour un extrait de Mary Poppins.
Et c'est ce décalage, ce paradoxe, qui a fait son succès, et qui lui a même permis il y a deux ans d'être recruté par Paul Schrader pour donner la réplique à Lindsay Lohan dans The Canyons, pour ce qui devait être une évolution logique à sa carrière et la suite naturelle de la success story.
Mais puis depuis le 28 novembre et le tweet de son ex-compagne - la ravissante pornostar arty Stoya - l'accusant de viol, cette success story s'est crashée en plein vol.
En effet, samedi dernier, sur son compte Twitter officiel, la jeune femme de 29 ans a d'abord manifesté son dégoût en écrivant qu'elle était malade de voir sur internet des types idôlatrer l'homme qui l'avait violée. Avant de poster un deuxième message plus explicite en nommant précisément cet "homme" : "James Deen m'a plaquée au sol et m'a baisée pendant que je hurlais : "non, stop". Je ne peux juste plus hocher la tête et sourire quand les gens parlent de lui."
Depuis cette sortie de Stoya, outre des soutiens à la jeune performeuse, de nombreux autres stars du X témoignent à charge contre James Deen. Ainsi, Ashley Fires a pour sa part confié sur sa page Twitter : "Je sortais de ma douche. Il est entré et m'a poussée contre le lavabo, je lui disais d'arrêter. J'étais hors de moi. Je ne connaissais même pas ce type !" Suivi d'un second où elle pose la question à la twittosphère : "Combien ? Combien de témoignages il faudra pour que vous commenciez à réaliser ? 5 ? 10 ? 15 ?"
D'autres actrices du business ont aussi fait des sorties médiatiques ces derniers jours, comme Amber Rayne, Tori Lux et Kora Peters qui déclarent toutes que lors de leurs tournages respectifs, James Deen les a littéralement violées lors de leurs scènes, les forçant à réaliser des choses qui n'étaient pas prévues par le scénario et la production.
Mais ce n'est pas tout, la dernière pornostar en date à s'être confiée, Joanna Angel, 35 ans, qui est restée en couple avec James Deen pendant six ans au début de sa carrière, a ainsi déclaré lors d'une interview-radio relayée par le DailyBeast : "Il y a des jours, j'étais vraiment effrayée, j'avais peur pour ma sécurité. Mais j'étais comme prise au piège. Je ne savais pas quoi faire. Je me sentais sale, tellement abattu." En se rappelant la fois où elle a eu le plus peur pour sa vie, elle évoque ce jour où il l'a violée en la tenant par les cheveux et en lui enfonçant la tête dans l'eau. Avant de conclure : "Il est mort pour moi. C'est la pire personne que j'ai jamais rencontrée. C'est vraiment une horrible personne."
Si toutes ces déclarations chargent sérieusement l'acteur, d'autres stars porno ayant tourné avec James Deen comme Asa Akira ou Lisa Ann témoignent sur le site de Upprox, confiant pour leurs parts que James est leur partenaire préféré, qu'elles ne l'ont jamais vu manquer de respect à qui que ce soit, et qu'il leur est "difficile d'entendre que (leur) ami est un violeur".
Quelque soit les évolutions de cette sordide affaire, c'est un lourd pavé dans la mare que vient de jeter Stoya, car la chute des dominos, surtout dans ce milieu, risque de durer et de faire de sacrés dégâts.
Des dégâts qui auraient peut-être pu être atténués car, il y a presque deux ans (en janvier 2014), l'actrice et réalisatrice Ovidie évoquait déjà sur son blog le goût du jeune étalon pour la violence, les scènes extrêmes et les rapports parfois contraints, comme voulant tirer la sonnette d'alarme contre ce jeune éphèbe à la brutalité décomplexée.
Toujours est-il que depuis les accusations initiées par Stoya, plusieurs productions ont décidé de suspendre leurs activités avec James Deen, en attendant que la lumière se fasse sur cette sombre affaire.
Ainsi, les studios Kink et Evil Angel se sont totalement désolidarisés de l'acteur qui ne cesse depuis samedi de clamer son innocence, postant notamment sur son compte Twitter : "Des choses monstrueuses ont été dites sur moi sur les réseaux sociaux. Je souhaite assurer mes amis, fans et collègues que ces accusations sont fausses et diffamatoires. Je respecte les femmes et je connais et respecte les limites tant au niveau professionnel que privé."
A suivre.
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