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Danny Ocean et ses complices commencent à s’essouffler. Les scènes d’action se font longues pour ce troisième braquage. Interminables même. C’est que, pour certains d’entre eux, la cinquantaine approche ! Et ça se sent. Quelques gags permettent toutefois de nous tirer de notre torpeur. La performance du trio comique George, Brad et Matt permet de rester éveiller durant toute la durée du film. Mais quand même, comme disait mon instit’, « peut mieux faire ».
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Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'avec son Ocean's 13, troisième déclinaison à la cool d'une marque rentable et vieille de six ans, Steven Soderbergh ne force pas son talent. Acteurs absents malgré leur sourire à mille dents, scénario échappant à toute tentative de résumé raisonnable, concours de travestissements - gros budgets de perruques et de faux nez-, le film, entre deux plans publicitaires pour Vegas, dévide sa mécanique habituelle avec une paresse crasse.
Toutes les critiques de Ocean's Thirteen
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La bande à Danny est de retour ! Toujours aussi classes et aussi drôles, les onze, enfin les treize à présent, nous embarquent à nouveau dans un coup complètement invraisemblable. La mise en scène brillante de Soderbergh se déploie sur un rythme effréné et ce troisième opus, qui se place sous le signe de la vengeance, nous propose un duel au sommet entre le flegme made in Clooney/Pitt et la mégalomanie d’Al Pacino. On se met à espérer un quatrième volet, puisque, après la revanche, y a la belle.
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Avec un cahier des charges scrupuleusement respecté, le divertissement sophistiqué de Steven Soderbergh a le côté rituel et codifié de la série télé, en plus vaste et plus luxueux : des personnages familiers, très typés, dont on aime retrouver le goût du déguisement, la faconde ou la virtuosité technique, sont confrontés à des situations déclinées à partir d’une trame identique (cambriolage impossible…), emballées dans la même esthétique miroitante des salles de jeu et des suites fastueuses : le pays des malfrats chic… Il ne s’agit pas ici de faire progresser un récit façon feuilleton ni d’inventer de nouvelles perspectives, mais bien de répéter, d’un film à l’autre, la même jubilation, le même jeu spectaculaire et malin, dont le spectateur est désormais le complice averti.
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Bâtie pourtant autour d'un postulat innovant - la vengeance -, rien de neuf hélas côté scénario et mise en scène. Quelques bons moments, c'est indéniable, mais le feu sacré, déjà malmené dans l'épisode précédent, n'est plus de la partie. Le charisme des comédiens, lui, demeure plus que jamais l'arme de séduction massive de Soderbergh le roublard.
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S'agissant du troisième volet de la série "Ocean", nul besoin de s'épancher sur la profondeur des personnages. Le spectateur est en terrain conquis et retrouve avec plaisir Danny, Rusty, Linus and co. Ce "cast du siècle" sert une histoire d'hommes, où la seule femme rame. Malgré quelques scènes amusantes ou des répliques destinées à Brad Pitt, il faut avouer que cette aventure au sein d'un casino n'a rien de royal.
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Après le décevant épisode européen, Steven Soderbergh revient avec une histoire de trafic de casino et de vol de colliers dans la tradition héroïque des "Trois mousquetaires". L'amitié constitue le ressort principal d'une arnaque encore plus invraiemblable que les précédentes. Plus beaux, plus chics, plus audacieux que James Bond, les complices séduisent puis font sauter la banquer dans un Las Vegas clinquant et nostalgiuqe du "Rat Pack" de Franck Sinatra. Malgré un scénario inutilement compliqué, des dialogues à l'humour hermétique, bourrés de sous-entendus persos sur les femmes, les enfants et l' altermondialisme, on passe un agréable moment.
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À ce niveau-là ce n’est plus du flegme, c’est de la neurasthénie. La bande de Danny Ocean bat un peu de l’aile. Heureusement que quelques gags made in Soderbergh s’enchaînent fréquemment de façon à ce qu’on ne s’endorme pas. Malgré tout, le scénario reste un peu tordu. Vincent Cassel arrive comme un cheveu sur la soupe et le personnage d’Ellen Barkin se fait remarquer par son inutilité. Bref Ocean’s Thirteen vient s’inscrire dans la lignée des trilogies qui auraient dû s’en tenir à un diptyque.
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L’humour tranquille, le machiavélisme bon enfant, le rythme tenu sinon soutenu, le swing : le cocktail a fait ses preuves, le divertissement est léger, un peu nonchalant, un peu paresseux mais on est comme Soderbergh, tout contents de retrouver ces braqueurs de charme, et donc indulgent.
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La seule note d’humour spécifique à ce film-ci consiste donc à plaisanter à l’écran de l’excès de confort général. Entre deux préparatifs, George Clooney s’affale devant un bon gros talk-show d’Oprah Winfrey, dans sa chambre d’hôtel de Las Vegas. Il se laisse aussi narguer par Brad Pitt pour ses kilos en trop. Et rétorque à son cadet que celui-ci devrait sérieusement songer à avoir des enfants – gag people facile. Bref, tout cela est sinistre comme une tablée de patrons bronzés en train de comparer leur golden parachutes.
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(...) Le désintérêt manifeste des acteurs pour leur rôle, le caractère foutraque d'un scénario peu soucieux de vraisemblance, le choix d'une mise en scène tape-à-l'oeil qui aligne effets, split screens (écran partagé) et vues promotionnelles de Las Vegas, gâchent néanmoins ce plaisir préfabriqué. (...) Elaborée à des fins lucratives, la formule semble usée. Dénué d'âme, ce thriller-bulle de savon s'avère au final plus cynique que malicieux. Suffit-il de savoir bluffer pour opérer un racket sur le box-office ?
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Soderbergh est en train d'assécher son Ocean. Le troisième épisode de la série est l'épisode de trop, sachez-le tout de suite. A moins d'avoir manqué les deux précédents, il n'y a rien à voir ici, sinon une redite sans sel ni grâce des aventures désormais bien connues de Billy Ocean, alais George Clooney, bnadit en smoking à la tête bien faite et aux plans géniaux.