Le cinéaste regrette que les studios puissent faire ce qu'ils veulent avec les œuvres : "Je suis en révolte silencieuse contre tout cela."
Son apparition fut courte (et assez moche), mais il a eu le mérite de faire un clin d'oeil amusant à tous les Superman de DC à travers le multivers. L'espace d'une seconde, The Flash croise la route de Nicolas Cage en mode Man of Steel, un clin d'oeil au film avorté de Tim Burton, Superman Lives. En effet, au coeur des années 90, après les succès de Batman, Warner Bros. confiait un nouveau film Superman au cinéaste. Le projet n'aboutira finalement pas et restera un mythe manqué de la pop-culture.
"Je ne regrette pas du tout de ne pas avoir pu faire ce film", commente aujourd'hui Burton lors d'une récente interview avec le British Film Institute. "En revanche, je dirai ceci : quand vous travaillez aussi longtemps sur un projet et que cela n’arrive pas, cela vous affecte pour le reste de votre vie. Parce que ces choses vous passionnent, et chaque projet est un voyage inconnu, et on n'était pas encore arrivé à destination. Mais c’est une expérience qui ne vous quitte jamais".
Alors quand Nicolas Cage est apparu dans The Flash, dans un cameo en CGI, combattant une araignée géante tandis que le multivers commence à s’effondrer, Tim Burton a eu du mal à digérer. Autant que le retour de Michael Keaton dans la peau de son Batman. Il donne ainsi son avis sur cette tendance récente qui constiste à réinventer des films ou des personnages :
"Je suis un peu dégoûté des studios. Ils peuvent prendre ce que vous avez fait, mon Batman ou autre, pour le détourner culturellement, ou peu importe comment vous appelez ça. Même si vous êtes l’esclave de Disney ou de Warner Bros depuis des années, ils peuvent faire ce qu’ils veulent (avec votre oeuvre). Donc, dans mes dernières années de vie, je suis en révolte silencieuse contre tout cela."
On ne sait pas exactement comment se traduit cette révolte, mais Tim Burton n'a manifestement pas aimé The Flash.
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