Toutes les critiques de Lullaby

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Mais s’il suffisait de jeter les ingrédients en vrac pour réussir la recette, ça se saurait. Soit : un beau gosse, veuf éploré et
    musicien de jazz, qui retourne inlassablement dans la chambre d’hôtel où il a été heureux ; une ravissante intruse portant un lourd secret et qui s’enferme dans les salles de bains des autres ; deux ou trois seconds rôles... Malheureusement, ici, tout le reste manque, et ce n’est pas rien : le liant (un scénario digne de ce nom qui ne se contente pas de poser les situations puis de les faire bégayer), la surprise (des dialogues enlevés), et le rythme.

Les critiques de la Presse

  1. StudioCiné Live
    par Christophe Chadefaud

    Avec Lullaby, Benoît Philippon tisse une jolie romance en s'appuyant sur le charme de Rupert Friend et Clémence Poésy. Même si lui est encore un peu jeune pour porter le poids du deuil, elle, en revanche, embrasse l'énigme de cette femme fissurée avec douceur. Dommage que quelques maladresses de transitions n'effilochent la beauté de ce premier long métrage.

  2. Nouvel Obs
    par Lucie Calet

    Entre eux s’instaure une relation fragile veillée par le gardien de nuit (l’immense Forest Whitaker). Pour son premier long, Benoît Philippon s’essaie à quelque chose comme une comédie romantique décalée plongée dans une ambiance de film noir : rencontre improbable d’un émule de Chet Baker et de la fée Clochette. Why not ? Mais le film, qui offre quelques moments de grâce, se contente de poser son ambiance et s’essouffle vite par pur manque de rythme.

  3. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Filmé dans une lumière très chaude, l'histoire est celle d'un musicien de jazz qui s'appelle Sam, comme dans Casablanca, dont les rencontres amoureuses se déroulent toujours sur le même mode : pendant qu'il regarde Certains l'aiment chaud, son film fétiche, parce qu'une fille pousse par hasard la porte de sa chambre d'hôtel.

    Cette première idée, qui donne l'agaçante impression d'être face à l'adaptation d'un roman d'Alexandre Jardin, est renforcée par une seconde, plus mièvre encore. Après la mort de sa première femme, qui a laissé Sam dévasté, au point qu'il refuse de remonter sur scène et qu'il reste enfermé dans sa chambre d'hôtel à attendre que le téléphone sonne et que la voix de la morte résonne dans le combiné, la deuxième fille débarque et s'enferme dans sa salle de bains.

    C'est Pi, personnage supposément énigmatique, dont le supposé mystère, qui n'est en réalité qu'une ineptie scénaristique de plus, sera révélé à la fin du film. Il aurait aussi bien pu ne pas l'être.