Toutes les critiques de A Touch of Sin

Les critiques de Première

  1. Première
    par Antoine Prioul

    Une route sur une montagne pelée, deux motards burinés, un gunfight foudroyant découpé à la Kitano : en deux-trois minutes de film, les chroniques pop langoureuses qui ont fait la réputation de Jia Zhang-Ke paraissent déjà bien loin. Et pourtant, cette première incursion ô combien maîtrisée dans le cinéma de genre prolonge la quête que le cinéaste a entamée à la fin des années 90 avec Xiao Wu – Artisan pickpocket : capter les mutations d’un pays passé du maoïsme pur à l’économie de marché la plus débridée en deux temps, trois mouvements. Dans cette version orientale de A History of Violence adaptée à l’échelle d’un territoire gigantesque et hétérogène, le réalisateur filme une suite d’explosions de violence ainsi que des personnages écartelés entre hébétude, consternation et révolte primitive. Un grand eastern.

Les critiques de la Presse

  1. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    A Touch of Sin affiche un réalisme glaçant. La force des décors, paysages sublimes ou constructions sordides, apporte un impact supplémentaire à ce film radical jonglant avec les émotions comme avec les mouvements de caméra. Jia ZhangKe secoue le spectateur tout en l’éblouissant par une mise en scène grandiose.

  2. Cinenews.be
    par Ruben Nollet

    Jia Zhangke se réinvente à nouveau, s'adresse à un public plus large, avec verve, mais ne perd nullement ses idéaux!

  3. Critikat.com
    par Julien Marsa

    À travers les trajectoires de quatre personnages tirées de faits divers, Jia Zhang-ke examine les rapports de force et la corruption dans la société chinoise, sous la forme d’un pamphlet rageur et salvateur.

  4. L'Express
    par Julien Welter

    Sans surprise, cette oeuvre violente et désespérée a été interdite de sortie en Chine. Bizarrement, elle a reçu le prix du scénario au dernier Festival de Cannes, là où on aurait plutôt récompensé une mise en scène de toute beauté.

  5. Evene
    par Olivier De Bruyn

    une fiction sidérante d’audace politique qui est aussi un sommet d’invention formelle car Jia Zhang-ke, loin de se contenter du strict constat réaliste, mêle les genres (chronique, thriller, voire comédie absurde) et les tonalités (dramatiques, cocasses, voire fantasmatiques). Au final, il signe un très grand film que le jury cannois aurait toutes les raisons de ne pas oublier à l’heure du palmarès dimanche prochain.

  6. Le JDD
    par La redaction du Monde

    Cet humanisme viscéral, qui s'articule avec un humour très fin (voir les formidables gags à combustion lente de la première partie sur l'anglicisation de certains termes chinois, ou sur toutes les déclinaisons possibles de l'idée de tigre) et une violence formalisée mais jamais gratuite donnent à A Touch of Sin une saveur effrontément enragée, dont on parierait volontiers qu'elle trouvera moult échos durant ce festival.

  7. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Jia Zhangke démontre bel et bien qu’il maîtrise le cinéma et toutes ses tournures comme personne. Un seul regret pour ce chef-d’œuvre, donc : qu’il n’ait reçu aucune récompense lors du dernier Festival de Cannes, où il était pourtant présenté en compétition. Mais qu’importe.

  8. Libération
    par La rédaction de Libération

    Depuis ‘XiaWu’, artisan pickpocket, 'Platform’, ‘The World’ ou ‘Still Life’ (lion d’or), le cinéaste, né en 1970, s’est imposé à l’international comme le plus pénétrant observateur d’un monde moral, environnemental, paysager, dévasté. Il a fini par devenir un artiste que le pouvoir a renoncé à ennuyer. ‘Touch of Sin’, selon lui, devrait sortir non censuré en Chine. Le film marque un tournant dans sa carrière dans lamesure où son art descriptif précis et détaillé se disloque soudain pour s’ouvrir aux codes sanglants du cinéma de genre (western, artsmartiaux, thriller).

  9. La Croix
    par La redaction de La Croix

    Jia Zhangke signe une œuvre marquante sur son pays, en proie à une violence croissante.

  10. Marianne
    par Olivier Pourriol

    C'est un grand film, à la taille de son sujet.

  11. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Se déroulant dans les paysages industrialisés de la campagne ou de barres HLM à la ville, ces règlements de compte, d’une violence physique et psychologique inouïe, sont jubilatoires mais déchirants. Jia Zhangke provoque un électrochoc, et une prise de conscience, avec sa mise en scène qui oscille entre impressionnisme et radicalité. Une oeuvre aussi puissante que subversive.

  12. Elle
    par Philippe Tretiack

    corruption des industriels et des cadres du Parti, viol, harcèlement sexuel et prostitution, exploitation d’ouvriers, pollution et même serial killer s’enchaînent. un fumet de néoréalisme italien se dégage de ce film dénonciateur puissant, dérangeant et jouissif, honoré du prix du scénario à cannes. ce serait un péché que de passer à côté.

  13. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Dans la Chine post-Mao, l'impunité des plus forts déclenche la violence des plus faibles. Jia Zhang-ke raconte les bouleversements sociaux de son pays à travers quatre faits divers sanglants et le recours aux codes du cinéma de genres (polar, mais aussi film d'arts martiaux). Une vraie claque.

  14. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    C'est beau comme un mirage, mélancolique comme une stase. Et Jia Zhang-Ke de s'adresser au monde entier, dans un langage simple, accessible et universel.

  15. Le Canard Enchainé
    par Jean-François Julliard

    Ce manifeste filmé avec une grande maîtrise, est aussi un aperçu féroce de la Chine d'aujourd'hui.

  16. Les Cahiers du cinéma
    par Joachim Lepastier

    Avec le saisissant "A Touch of Sin", Jia Zhang-ke (…) fait prendre à son cinéma des directions radicalement nouvelles et inattendues, relance la machine tout en continuant d’écrire une œuvre qui, selon la formule consacrée, « nous donne à la fois des nouvelles du monde et des nouvelles du cinéma ».

  17. Transfuge
    par Frédéric Mercier

    Jia Zhang-ke réalise un film total. (...) "A Touch of Sin se révèle parfois proche de l'esprit frondeur des derniers Tarantino.

  18. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    "A Touch of Sin" est une photographie implacable du marasme social chinois, un film de sabre revu et corrigé à l'aune du capitalisme sauvage, un "Short Cuts" oriental parfumé à la dynamite. Et mis en scène avec une précision et une ampleur qui forcent l'admiration. Grand film.

  19. A voir à lire
    par Camille Lugan

    Avec A touch of sin, Prix du scénario au dernier festival de Cannes, Jia Zhangke signe une fresque violente, frontalement politique et formellement sublime, qui s’impose comme l’un des meilleurs films de cette fin d’année.

  20. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    Le drame de Jia Zhangke met en scène la brutalité implacable de la société chinoise.

  21. Les Fiches du cinéma
    par Thomas Fouet

    Jia Zhang-ke passe à l’acte : A Touch of Sin prolonge sa radioscopie des mutations - et des errements - de la Chine contemporaine, mais en remanie la forme en s’ouvrant au film de genre et en laissant libre cours à une violence inédite. Une belle surprise.

  22. Le Parisien
    par Alain Grasset

    Jia Zhang-Ke critique son pays en pleine mutation. On comprend pourquoi « A Touch of Sin » n’est toujours pas sorti en Chine ! Entre fiction et documentaire, son film, passionnant parce qu’il est particulièrement bien raconté, a reçu le prix du scénario au dernier Festival de Cannes.

  23. Culture box by france Tv
    par Jacky Bornet

    Une certaine langueur propre au cinéma chinois, avec ses sous-intrigues et détours, n’enlève rien à une cohérence implacable.

  24. StudioCiné Live
    par Sophie Benamon

    ia Zhang-ke explore la Chine harassée par ses conditions de travail. Ceux qui sont la main d'oeuvre du monde vivent de plus en plus difficilement dans cette puissance économique aux riches de plus en plus nombreux. Avec A touch of Sin, il les fait plonger dans la spirale de la violence. Zhao Tao, son égérie, est très touchante en femme amoureuse d'un homme marié.

  25. Télérama
    par Pierre Murat

    Le film a pour titre A Touch of sin. Il y aura, donc, sans doute – après le péché –, et le remords et la culpabilité. Mais, ce que décrit le réalisateur, c'est le moment où l'on ne songe qu'à à faire expier aux autres le mal qu'ils ont fait. L'instant où tout bascule. La seconde où l'on accepte de devenir un monstre comme les autres au nom du Bien : des problèmes qui se posent, non seulement à la Chine, mais au monde. C'est l'air du temps qui coule dans les images d'A Touch of sin....

  26. Ecran Large
    par Melissa Blanco

    Quatre courts métrages efficaces mais qui, mis bout à bout, finissent par s’amenuiser.

  27. Positif
    par Adrien Gombeaud

    L'émotion, la beauté plastique, le témoignage sur une société en crise sont l'expression d'un metteur en scène qui a trouvé une place originale (...)