Toutes les critiques de Une Carte Du Monde

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    La vie d'Alice (Sigourney Weaver) bascule lorsque la fille de Teresa, sa meilleure amie, se noie dans l'étang de sa ferme… Le cinéma avec ?
    Il y a des gens qui ont de l'argent pour leur premier film, et c'est bien dommage ! Si la séquence d'avant générique est très réussie et de bon augure, la suite démolit cette belle impression.
    Les acteurs jouent bien (Scott Elliot est d'abord un metteur en scène de théâtre) et ils seraient même capables de nous émouvoir, si le scénario savait être plus subtil et surtout plus concis. Le manque d'originalité de l'histoire serait alors rattrapé par tout ce qui fait un film (une plastique, un regard, … de l'art quoi !).
    Car si une histoire originale n'est pas indispensable pour faire un bon film (le comment on raconte suppléant au qu'est-ce qu'on raconte), un scénario délayé pour une histoire banale, ça donne de grands acteurs qui tournent en rond. Bravo quand même à Julianne Moore et David Strathairn. Quant à Sigourney Weaver, son personnage enragé et enfermé dans sa propre révolte a du mal à ne pas nous rappeler le furieux agent Ripley, mi-femme mi-bête, de Jeunet dans Alien IV.Pour ne pas être complètement sans queue ni tête, le film revient sur la fameuse carte du monde - un dessin d'Alice enfant - au moment du final. Et ça donne : Sigourney Weaver revient sur les traces de son passé, sereine, la lumière du jour est en train de décliner, la voix off s'arrête, la musique prend le relais, voilà c'est le générique… et ça donne envie de vomir. Scott Elliot est peut-être un grand metteur en scène de théâtre, mais il semble avoir oublié que suggérer vaut souvent mieux qu'étaler.Si la séquence d'avant générique reste la plus réussie, c'est peut-être aussi le seul moment de cinéma. Et si Scott Elliot avait eu moins d'argent pour faire son film, il serait peut-être allé tout de suite à l'essentiel.Alexandra BorsariUne carte du monde
    De Scott Elliott
    Avec Sigourney Weaver, Arliss Howard, Louise Fletcher
    Allemagne / Etats Unis, 1999, 2h10.