Toutes les critiques de La Fille de Nulle Part

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Agnelli

    On ne sortira pas ou peu de l’appartement de Brisseau et on n’aura pas à subir l’érotisme saumâtre qui tirait ses derniers longs métrages vers le bas. Sur ce coup, le réalisateur de Noce blanche garde le meilleur de son cinéma (le vertige spatio-temporel, les visions paranoïaques) et donne envie de croire à ce home movie personnel tourné avec zéro moyens. Côté jeu d'acteur, c’est sûr, Brisseau n’est pas Denzel Washington. Mais il ose se mettre en scène avec autodérision, affiche sa solitude d’homme érudit éteint tourmenté par ses démons intérieurs, et nous raconte, pour peu que l’on ait envie de le suivre, une histoire de fantômes follement poétique. Un film sorti de nulle part, donc, terriblement attachant, qui assume son ésotérisme et son humour. Pas étonnant qu'Apichatpong Weerasethakul (Oncle Boonmee...) lui ait remis le Léopard d’or au dernier festival de Locarno.

Les critiques de la Presse

  1. Mad Movies
    par Gilles Esposito

    Insolemment fauché, "La Fille de nulle part" est un chef d'oeuvre.

  2. Critikat.com
    par Mathieu Bareyre

    Brisseau emporte le Léopard d’or au festival de Locarno, redécouvre l’épure et l’intime qui lui vont si bien, érige Virginie Legeay en féminité contemporaine et montre à tous nos jeunes réalisateurs de qualité française ce que c’est qu’être jeune.

  3. Evene
    par Jean-Christophe Ferrari

    Comme chez le Cocteau de « La Belle et la Bête » où l’irruption du surnaturel s’ancre à une mise en scène sans artifice, le mélange entre le minimalisme technique et le monde du conte renforce le merveilleux. Avec ce huis clos métaphysique et cinéphile, Brisseau réussit, une fois de plus, à « rendre sensibles les choses derrière les choses » (Cocteau, encore). Et à renouveler notre émerveillement face aux femmes et aux fantômes.

  4. Pariscope
    par Arno Gaillard

    « La fille de nulle part », joliment habitée par Virginie Legeay, nous emmène vers de troublants et inconfortables vertiges de l’amour.

  5. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Poème d’amour fulgurant envers la Femme, le nouveau Jean-Claude Brisseau est une œuvre austère et fragile qui mérite amplement son Léopard d’Or au festival de Locarno.

  6. Excessif / TF1 News
    par La rédaction de Excessif / TF1 News

    "La fille de nulle part" n'a rien d'un film rabougri, c'est un film de fantômes avec des anges et des démons où l'imaginaire, l'effroi comme le merveilleux réveillent et réparent un personnage dormant les yeux ouverts.

  7. Marianne
    par Danièle Heymann

    [Jean-Claude] Brisseau (...) se révèle un acteur sobre et puissant. (...) Il y a (...) quelque chose de très touchant dans cette "Fille de nulle part". De très pur aussi.

  8. Les Fiches du cinéma
    par Thomas Fouet

    Le film de Brisseau transcende ses faiblesses techniques par une foi rare en l’image, et excède ses accents théoriques pour émouvoir franchement. Pour peu que l’on y mette un peu du sien, le cinéma, nous dit l’auteur, est l’affaire d’une croyance partagée.

  9. Les Cahiers du cinéma
    par Jean-Sébastien Chauvin

    Le film est sans cesse sauvé par la croyance indéfectible du cinéaste dans le cinéma, dans ces effets simples et presque archaïques d'une série B fauchée. Ce dénuement, qui a obligé le cinéaste à rester chez lui pour se faire son cinéma, devient ainsi, comme le dit William Blake, une manière de voir le monde dans un grain de sable.

  10. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Drôle de cocktail, moins érotisant qu’à l’accoutumée, que concocte là Brisseau, entre compil auteuriste et goguenardise pure – le film, tourné avec des bouts de ficelle dans l’appartement du cinéaste, est bien conscient d’être fauché comme les blés. Il n’en demeure pas moins traversé d’une kyrielle de visions traumatiques qui n’appartiennent qu’à son auteur, fauve blessé dont l’insolente et irréductible singularité palpite encore envers et contre tout.

  11. Les Fiches du cinéma
    par Thomas Fouet

    "La Fille de nulle part" transcende ses faiblesses techniques par une foi rare en l'image, et excède ses accents théoriques pour émouvoir franchement.

  12. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Audace, risque et liberté sont les trois muses de ce poème cinématographique. Une oeuvre frôlant parfois ses limites, mais sans cesse envoûtante, mystique et païenne, traversée par un romantisme délétère et un érotisme mélancolique.

  13. Positif
    par Philippe Rouyer

    Dans les scènes de conversation tournées à la Rhomer comme dans ses élans mystiques, Brisseau témoigne de son plaisir retrouvé à filmer - un plaisir communicatif qui s'apparente au bonheur.

  14. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    On se laisse progressivement envoûter par l’atmosphère étrange de ce huis clos couronné par le Léopard d’or du festival de Locarno cet été. Cette introspection un brin mystique, éclairée par la présence de Virginie Legeay,démontre que le cinéaste n’a pas dit son dernier mot...

  15. Chronic'art
    par Murielle Joudet

    Avec La Fille de nulle part, Brisseau se présente à nous comme un dévot magicien qui aurait fait vœu de pauvreté.

  16. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Dans un pays qui souffre tellement de la fracture peuple/élite, Brisseau et son cinéma fusionnent ces deux pôles supposés inconciliables. La Fille de nulle part dit que le cinéma exigeant, la métaphysique, ce n’est pas réservé aux bourgeois, ça peut être pour le peuple et par le peuple.

  17. La Croix
    par Corinne Renou-Nativel

    Léopard d’or au festival de Locarno, ce film fait-maison avec un budget minuscule agace à plus d’un titre, mais séduit par sa sincérité.

  18. Libération
    par Olivier Seguret

    Plus que jamais, le cinéma de Brisseau s’affirme ici dans une géométrie qui échapperait aux lois d’Euclide. Un cinéma de la peinture et de la sismographie.

  19. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Le nouveau film de Jean-Claude Brisseau est un poème intimiste dédié aux forces de l'esprit.

  20. Ouest France
    par La rédaction de Ouest France

    Jean-Claude Brisseau est auteur, acteur et réalisateur de ce huis clos bavard et onirique à la fois. À la rencontre d'univers fantastiques et surréalistes. Une étrange curiosité pour agacer ou déconcerter tout à la fois.

  21. Télérama
    par Louis Guichard

    Une belle jeune fille aux abois débarque dans la vie d'un vieux prof solitaire, qui rédige justement une somme sur la propension des humains à s'illusionner... Est-ce une hallucination ? Un huis clos exaltant et drôle, par l'auteur de "Noce blanche".

  22. Ecran Large
    par Sandy Gillet

    On fera fi des aberrations techniques et formelles car Brisseau sait encore et toujours nous happer dans son univers et ses obsessions que l’on connait pourtant bien (ou que l’on croit bien connaître). Ce n’est ni révolutionnaire ni novateur mais on est heureux de voir le cinéaste arriver encore à faire des films même avec des budgets ridicules.

  23. Le JDD
    par Jean-Pierre Lacomme

    Le Jean-Claude Brisseau voyeuriste de ces dernières années laisse place à la sincérité et à la naïveté du cinéaste à ses débuts. On peut tout aussi bien être happé par cet univers poético-sensoriel qu'agacé par le non-jeu de Brisseau acteur et le côté fauché de l'ensemble.

  24. Le Parisien
    par La redaction du Parisien

    Il n'y a pas que la fille qui vient de nulle part : le scénario aussi (...) Dialogues compassés, situations ridicules(...)