Little Miss Sunshine 20th Century Fox
20th Century Fox
LITTLE MISS SUNSHINE (2006)
20TH CENTURY FOX
LITTLE MISS SUNSHINE (2006)
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LITTLE MISS SUNSHINE (2006)
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LITTLE MISS SUNSHINE (2006)
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LITTLE MISS SUNSHINE (2006)
LITTLE MISS SUNSHINE (2006)
LITTLE MISS SUNSHINE (2006)

Le scénariste Michael Arndt (Toy Story 3) a attendu six ans avant que sa "dramédie" familiale devienne réalité.

Un des films les plus emblématiques du cinéma américain indépendant de la dernière décennie est à (re)découvrir ce dimanche sur Arte :  Little Miss Sunshine, la petite pépite de Jonathan Dayton et Valerie Faris sortie en salles en 2006. Récit doux amer d'une famille dysfonctionnelle qui se reforme au moment où chacun de ses membres traverse un moment charnière de son existence, Little Miss Sunshine s'est imposé comme l'une des plus belles surprises issues du circuit indé.Pourtant, tout n'était pas gagné à l'origine pour ce petit film monté avec un budget dérisoire de 8 millions de dollars. L'histoire de Little Miss Sunshine débute même en 2000 quand Michael Arndt (qui s'illustrera par la suite avec le script de Toy Story 3) écrit la première version du scénario du film, qui devait à l'origine faire voyager la famille tout le long de la côte ouest entre le Maryland et la Floride. Pour des raisons de budget, le trajet sera par la suite modifié et déplacé à l'ouest pour relier le Nouveau-Mexique à la Californie.

De Little Miss Sunshine à Last Flag Flying, Steve Carell est dramatiquement drôle

Un projet refusé partout

Michael Arndt envisage dans un premier temps de tourner lui-même le film avec les moyens qu'il a à sa disposition : quelques milliers de dollars et un simple caméscope. Il décide finalement de confier son scénario aux producteurs Ron Yerxa et Albert Berger. Ceux-ci se tournent vers un duo venu du milieu du clip musical, Jonathan Dayton et Valerie Faris. Emballés, les deux s'engagent immédiatement sur le projet et Arndt décide finalement de vendre les droits sur son scénario au producteur Marc Turtletaub (Yerxa et Berger restent associés) en décembre 2001, soit près de cinq ans avant que le film ne sorte en salles. Le film va alors connaître de longs mois dans l'enfer de la production hollywoodienne, essuyant refus sur refus de la part de tous les studios. Seul Focus se montre intéressé mais veut dans un premier temps tourner le film au Canada, ce qui s'avère impossible. Et lorsque le studio demande à ce que le scénario soit réécrit et recentré sur le personnage de Richard Hoover (Greg Kinnear), Michael Arndt refuse et se retrouve renvoyé. Un changement d'organigramme à peine un mois plus tard le ramènera sur le projet, non sans que quelques scènes aient été modifiées entre temps. Mais le projet n'avance toujours pas et reste bloqué pendant plus de deux ans. En août 2004, Focus jette l'éponge et décide de se retirer de Little Miss Sunshine. Turtletaub doit racheter pour près de 400.000 dollars les droits d'exploitation du film et décide finalement de le monter lui-même en associant ses maisons de production Big Beach Films et Deep River Productions.

Un casting qui fit débat

Turtletaub assure un budget de 8 millions de dollars, insuffisant pour se payer la moindre star au générique. Le casting est long et laborieux : si Greg Kinnear est immédiatement approché pour incarner Richard, tout comme Paul Dano dans le rôle de Dwayne, les autres cas font débat. Toni Collette et Abigail Breslin sont sélectionnées au terme d'un long processus de casting alors que les producteurs se montrent inquiets par rapport au choix d'Alan Arkin, jugé trop jeune pour le rôle du vieillissant grand-père Edwin. Mais le principal choix faisant débat concernera le personnage de Frank, spécialiste de Proust homosexuel et suicidaire. Les deux premiers choix de la production, Bill Murray et Robin Williams, ne sont pas disponibles pour le film. Et Steve Carell, choisi finalement pour le rôle, inquiète par son manque relatif de notoriété à l'époque et le risque qu'il ne soit pas assez bankable.Si le tournage à l'été 2005 se déroule sans encombre, le film connaîtra une dernière péripétie : à six semaines de sa présentation en avant-première à Sundance, Michael Arndt réécrit le final, qui doit être retourné de toute urgence. Les équipes sont sur le pied de guerre et livrent Little Miss Sunshine tel qu'on le connaît... à peine quatre jours avant sa présentation ! Tout est bien qui finit bien cependant : la projection à Sundance est triomphale et le film se présente comme un hit potentiel. Soudainement, il se retrouve au milieu d'une guerre féroce pour le distribuer en salles, guerre finalement remportée par la Fox avec sa filiale indé Fox Searchlight, qui rafle la perle rare pour plus de 10 millions de dollars, l'une des plus grosses transactions de l'histoire de Sundance.

Le pari s'avérera gagnant : Little Miss Sunshine est plébiscité par la critique et sa sortie à l'origine limitée montre des chiffres de fréquentation par salles exceptionnels. Semaine après semaine, le public se rue en salles et le film parvient à se maintenir dix semaines dans le top 10 du box-office américain. Et le phénomène s'exporte aussi à l'étranger : elle aussi sous le charme, la France réserve un accueil triomphal au film, qui dépasse malgré son casting dépourvu de stars la barre du million d'entrées. D'un budget initial de huit millions de dollars, Little Miss Sunshine en récolte finalement plus de 100 ! La belle histoire de Little Miss Sushine se poursuit jusqu'à la saison des récompenses, nommé cinq fois aux BAFTA, le film repart avec deux prix : celle du meilleur scénario et du meilleur acteur dans un second rôle pour Alan Arkin. Rebelote aux Oscars avec quatre nominations et à la fin les mêmes statuettes. Quant à la France, elle offre le César du meilleur film étranger à un film qui, parti de pas grand chose, a connu l'une des plus éclatantes réussites du cinéma indépendant américain.

Quelques années plus tard, les réalisateurs ont d'ailleurs retrouvé Steve Carell pour une nouvelle collaboration : Battle of the Sexes.

Battle of the sexes : jeu, set et macho (critique)

L'histoire de Little Miss Sunshine : Richard Hoover, un père de famille apparemment sans histoire, ne rêve que d'une chose : faire publier son livre «Parcours vers le succès», pour lequel il semble avoir enfin trouvé un éditeur. De son côté, sa femme Sheryl va chercher à l'hôpital son frère Frank, qui vient de faire une tentative de suicide après une rupture sentimentale. Quant au fils, Dwayne, il a décidé de ne plus parler tant qu'il ne serait pas admis à l'Académie de l'US Air Force. Quand ils apprennent qu'Olive, la cadette, a été retenue pour participer au concours de beauté «Little Miss Sunshine», ils décident de partir tous ensemble pour la Californie afin de la soutenir...

Bande-annonce :