Après trois ans d’absence, Marc-Olivier Fogiel reprend du service sur M6, à la tête d’un magazine d’actualité. 70 minutes de son exercice préféré : l’interview par Télé 7 jours.
Après trois ans d’absence, Marc-Olivier Fogiel reprend du service sur M6, à la tête d’un magazine d’actualité. 70 minutes de son exercice préféré : l’interview par Télé 7 jours. On vous a annoncé sur France Télévisions, puis sur des chaînes infos. En fait, c’est sur M6 qu’on vous retrouve !Seules BFM et I>Télé m’ont contacté. Animer une tranche d’info s’inscrivait dans la même logique que mon travail sur Europe 1. Or j’avais envie de prendre du recul sur l’information. Je suis un accro de l’actu mais, comme pour toute addiction, il faut savoir enlever la perfusion...À quoi ressemblera ce magazine dominical ?En direct, je traiterai 4 ou 5 sujets qui ont marqué la semaine, via des interviews des personnes concernées. Par exemple, j’aurai pu recevoir Jeannie Longo et son mari pour évoquer les soupçons de dopage qui pèsent sur elle. On y parlera politique, société, faits-divers, sport, mais je n’inviterai pas d’artistes. Je n’aurai pas traité les adieux d’Eddy Mitchell.Pas de reportages pendant l’émission ?Seulement pour contextualiser. Dans un univers où l’info est souvent gadgétisée, avec la présence d’experts, de « snippers » et autres zappings, j’avais envie de revenir aux fondamentaux, à commencer par le face-à-face.Vous-même étiez entouré d’humoristes comme Armelle ou Fabrice Eboué dans T’empêches tout le monde de dormir…Oui, et je ne regrette rien. Je pense toutefois qu’il faut gommer l’aspect spectacle du talk show.On vous reproche souvent votre ton agressif...Être frontal ne doit pas être une posture, et je n’ai pas à être conforme à l’image que les Guignols ont de moi. Mais si l’invité se défile sur des sujets, à moi d’aller le chercher. Je serai toujours direct quand cela le nécessitera.Vous ne vous êtes donc pas assagi ?Je pense avoir la même exigence qu’auparavant. J’ai juste plus de recul. Je me souviens, quand j’ai débuté dans TV+ (sur Canal+), m’être moqué de Michel Drucker capable d’interviewer à cinq reprises Jean-Paul Belmondo en lui posant la même question et en s’étonnant de la même réponse à chaque fois. Or, je m’aperçois que je fais pareil !Avez-vous eu peur que la télé vous oublie ?Pas une seule seconde. J’ai la chance d’avoir un nom connu. Et si cela devait arriver, je n’en ferai pas une maladie.Le fait d’être papa (il est le père d’une petite fille, Mila, depuis le 14 avril, nldr), vous a-t-il incité à baisser votre rythme de travail ?Je n’ai jamais lié mes choix professionnels à ma vie personnelle. Ma vie de jeune papa n’y change rien.Il y a quatre ans, lors d’une interview, vous nous racontiez suivre une analyse. Est-ce toujours le cas, et est-ce que cela a modifié votre rapport aux autres ?J’ai commencé il y a 15 ans et ce n’est pas fini. L’analyse a changé mon approche du travail en équipe. Quand j’étais encore patron de ma société de production, je travaillais en collectif tout en étant au-dessus de tout le monde. Une position qui ne me convient plus. Aujourd’hui, je conserve mon rôle de leader, mais je préfère être un au milieu des autres, que un au-dessus des autres.Face à l’actu à suivre tous les dimanches à 13h25 sur M6.Interview Eva ROQUE du magazine Télé 7 jours
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