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Pouvait-on s’attendre à autre chose, de la part de Madonna réalisatrice, que ce mélange de sexe et de musique, de mysticisme et d’ambition matérielle, de trash et de strass ? Peut-être pas, tant la carrière de la Madone ne cesse de croiser dans ces parages. Tout le projet de ce premier film, dont l’action se situe à Londres, est déjà contenu dans son titre paradoxal, Obscénité et Vertu. Ces deux mots résument l’existence des trois personnages principaux : un rocker ukrainien qui gagne sa vie en faisant le gigolo avec de vieux messieurs sadomasos, une jeune femme qui rêve d’humanitaire derrière un comptoir de pharmacie, et une danseuse de ballet qui s’en sort en courant les clubs de strip-tease. Si la réalisatrice de cette « comédie » réussit à faire que l’on s’attache à ces paumés luttant pour leur survie, elle s’en sort moins bien pour ce qui est de la maîtrise technique, alignant des partis pris esthétiques tout droit sortis des années 1990 et des clips les moins bons de... Madonna.
Toutes les critiques de Obscénité et Vertu
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On n'attendait rien d'elle, or nous voilà surpris, agréablement. Obscénité et vertu, en dépit de son titre racoleur, est une petite comédie anecdotique, aux moyens modestes et aux personnages folkloriques qu'elle a su rendre attachants, même quand ils se font payer pour mettre des fessées à des clients dans des chambres d'hôtel. Un divertissement au parfum de comédie sociale anglaise, avec happy end (convenu) à l'américaine, mais ça passe.