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Becker entretient le doute et le suspense une heure et vingt cinq minutes durant, imprimant un rythme soutenu à un scénario pourtant assez prévisible, le champ des possibilités se réduisant rapidement. C'est surtout visuellement que Deux jours à tuer se démarque des précédentes œuvres du réalisateur. Filmé à l'épaule, très découpé, ce portrait brut de décoffrage inscrit enfin le cinéma de Becker dans une modernité à laquelle il semblait jusqu'à présent se dérober. Débarrassé d'explications psychologiques plombantes, le film ne convainc pourtant qu'à moitié.
Toutes les critiques de Deux jours à tuer
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dépression? Coup de folie? Crise de la quarantaine? Surmenage? Vous ne le saurez qu'à la toute fin de ce film dérangeant et dérangé qui débute comme une amusante comédie de mœurs. Nous sommes soudain plongés dans le registre réaliste et cruel de Festen. Le dogme en moins, la folie de Dupontel en plus. Car, il est temps de le dire, l'acteur nous livre ici une de ses meilleures compositions.
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Avec Deux jours à tuer, Jean Becker tente un pari difficile car le spectateur n'est jamais en empathie avec le personnage qui occupe l'écran. Dommage que l'âpreté du thème soit servi par une mise en scène et des dialogues un peu plats.
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Jean Becker rompt avec le ton bucolique de ses dernières comédies naturalistes et revient à un genre plus noir. Si Dupontel navigue avec subtilité entre rage et désespoir, le pétage de plombs sonne faux et n'évite pas les clichés. Le seul moment d'émotion vient des retrouvailles avec Pierre Vaneck.