Grâce à Stavisky, Resnais renaît [critique]
Les Films Ariane

Arte consacre sa soirée au cinéaste, avec Stavisky suivi du documentaire Alain Resnais, l'audacieux.

Arte vous propose Stavisky, avec Jean-Paul Belmondo, à 20h55. Puis à 22h50, la chaîne diffusera le documentaire Alain Resnais, l'audacieux, déjà visible en replay. Sorti en 1974, ce drame suit la star française dans la peau de Serge Alexandre Stavisky est un puissant conseiller financier, propriétaire de nombreux établissements. Ses relations étroites avec notables et hommes politiques lui confèrent de nombreux privilèges et lui évitent beaucoup d'ennuis judiciaires. Pourtant, une enquête est menée dans l'ombre par l'inspecteur Bonny qui l'accuse de détourner des millions de francs: c'est le début du scandale des faux bons de caisse de la banque de Bayonne.

Première vous le conseille : Stavisky fait partie des oeuvres moins connues de Bébel qui méritent le coup d'oeil. Voici notre critique.

 

En 1968, l’échec de Je t’aime Je t’aime, film s.f inspiré de La Jetée de son ami Chris Marker, affecte Alain Resnais. Le cinéaste tente l’aventure américaine pour se refaire. En vain. Le producteur Gérard Lebovici grand admirateur de l’auteur de L’année dernière à Marienbad joue alors les mécènes pour maintenir le cinéaste à flot. C’est de ce contexte morose que surgit Stavisky, gangster magnifique dans la France des années 30.  Jorge Semprun lui a glissé l’idée. Lebovici est partant et Belmondo se voit déjà dans la peau du héros. Belmondo a la tête de sa propre société de production tient les rênes du film. L’entente entre l’acteur et le cinéaste sera parfaite. Renais renait. Belmondo lui se « paye » l’un des auteurs les plus singuliers du cinéma français.