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Tikkoun est une expérience. Un film à part sur une crise de foi et la volonté d’une autre vie. Haïm-Aaron est un jeune juif de Jérusalem, qui effectue de brillantes études dans une yeshiva (centre d'étude de la Torah et du Talmud) ultra orthodoxe. Alors qu’il s’impose un jeûne extrême, il perd connaissance. Les médecins s’acharnent et finissent par le déclarer mort. Mais son père tente un massage cardiaque et le ramène finalement à la vie. À partir de là, plus rien n’est pareil : Haïm-Aaron a l’impression que Dieu le teste et le jeune homme se demande s’il doit s’écarter du droit chemin pour raviver sa foi. Pendant ce temps, le père est terrifié à l’idée d’être allé à l’encontre de la volonté du Tout-Puissant en réanimant son fils. Avishai Sivan nous emmène dans un monde en noir et blanc (avec un sublime jeu sur le contraste) pas très loin de la folie. Entre visions délirantes, drame et vrais morceaux d’humour noir, Tikkoun choisit de ne pas choisir. C’est sa grande force, mais également ce qui le rend un peu gauche. Le genre de film pourtant entêtant, auquel l’esprit revient régulièrement dans les jours qui suivent son visionnage.