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Passant d’une unité médicale réalisant des opérations d’allongement du pénis à un groupe d’agités « masculinistes » affirmant que « le féminisme est un crime contre l’humanité », d’une séance de speed dating où des jeunes femmes décrivent l’homme idéal en macho à un magasin de jouets où un vendeur explique, sans rire, que les filles ne veulent que « jouer à la princesse » tandis que les garçons ont « plus d’imagination », il pose un bilan de la guerre des sexes à la fois déroutant (nous en sommes encore là ?) et drôle. Mais, peu à peu, un glissement se fait vers la violence dans le couple.
Toutes les critiques de La domination masculine
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) il [Patric Jean] démontre, en évitant tout manichéisme, que la prétendue égalité entre les sexes est une chimère. Une oeuvre passionnante et dérangeante.
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Le réalisateur a la bonne idée d'exclure tout commentaire. Les nombreux intervenants suffisent à illustrer son propos, contradicteurs compris. Discussion assurée après la projection.
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Le plus ennuyeux est que le film reste à ce point imperméable aux évolutions constatées ces cinquante dernières années et ne fasse même pas semblant de se coltiner la question, ignorant qu'on observe pourtant de nets changements dans les rapports hommes-femmes entre la génération de nos parents et celle de nos grands-parents ; la nôtre et celle de nos parents. Entre l'illusion bobo naïve et le pessimisme chagrin (l'homme reste ce sale type misogyne et violent), il y avait sans doute la place pour un peu de dialectique.
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Rien de nouveau sous le soleil depuis Bourdieu : la domination masculine demeure ; telle est la thèse de ce documentaire volontiers provocateur, qui oscille entre séquences fortes et raccourcis maladroits...
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A cette première partie qui enfonce un peu des portes ouvertes succèdent deux gros sujets, essentiellement tournés au Québec où se relancent un courant féministe et un contre-courant réactionnaire [...] Patric Jean s'est infiltré sous un nom d'emprunt chez des "masculinistes", ces hommes qui considèrent le féminisme comme "un crime contre l'humanité". Il exhume des archives une interview du journaliste Eric Zemmour qui défend "l'homme comme prédateur". Tout cela est à la fois passionnant et accablant, mais l'ensemble souffre d'une construction contestable et tient plus du docu télé.
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On aurait voulu aimer ce documentaire. D'abord, pour son affiche centrée sur une paire de couilles tricotée de laine multicolore. Ensuite, pour son titre, la Domination masculine, fleurant bon le Bourdieu et sous-entendant une inversion théorique prometteuse sur un sujet ultralégitime mais essoré : le féminisme.
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Pseudo-état des lieux des relations hommes-femmes. Patric Jean interroge des vendeurs de jouets. (...) Militant ? Même pas. Décousu ? Oui, totalement.