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PHOTOS - Iron Man 3 : gros plan sur Le Mandarin

Les influences

Kevin Feige, patron de Marvel, compare volontiers le Mandarin avec un autre personnage culte : le colonel Kurtz du film Apocalypse Now. « Il représente un peu ce style de terroriste, quelqu'un qui travaillait peut-être pour les services du renseignement, qui est devenu fou sur le terrain, et qui finit par être cette espèce d'obsédé des stratégies de guerre ».A un autre niveau, on peut faire le rapprochement avec trois autres personnages, les méchants de la trilogie Batman de Christopher Nolan. Comme Ra's Al Ghul, le Mandarin est à la tête d'une organisation terroriste et ne dispose pas des pouvoirs mystiques du comics ; comme le Joker son background est volontairement caché pour le rendre impénétrable ; enfin, comme Bane, il est celui qui parvient, pendant un temps, à neutraliser le héros. Un méchant ultime, donc.

La polémique

Cela ne vous aura pas échappé, Ben Kingsley n'a rien de chinois. Le comédien britannique d'origine indienne ne présente aucune des caractéristiques physiques de son modèle d'origine. Et pour cause : le réalisateur Shane Black estime que la première version du personnage est un cliché daté, « une caricature raciste qui n'a pas sa place dans le film ». Ça a le mérite d'être clair.Ironie du sort, alors que pour une fois le changement effectué sur le personnage découlait d'une volonté de ne pas heurter une partie du public, des voix se sont élevées pour protester. En effet, c'était parfaitement envisageable de rendre le rôle moins stéréotypé tout en prenant un comédien asiatique. Deuxième grief : le costume du Mandarin, pour ce que l'on en voit, est selon certains une caricature grotesque du folklore d'Asie vu par les américains. Bref, Iron Man 3 n'a pas échappé aux débats déprimants devenus passage obligé pour les blockbusters adaptés de bd ou de livres (Idris Elba dansThor, Amandla Stenberg dans Hunger Games, Laurence Fishburne dans Man of steel...)

Les clin d'oeil

Certes la version du personnage diffère beaucoup de son alter ego de papier, mais cela n'empêchera pas les amateurs de remarquer certains détails qui leur sont directement destinés.Pour commencer, le nom de l'organisation terroriste dirigée par le Mandarin s'appelle les Dix Anneaux. Ce nom renvoie directement à l'attribut phare du super méchant des comics : ses dix bagues qui lui donnent ses pouvoirs.Viennent ensuite des caractéristiques plus discrètes qui relèvent malgré tout d'une énorme référence au personnage Marvel. On sait que le Mandarin porte des robes ayant souvent des motifs de dragons ; à plusieurs reprises dans les extraits on peut aussi observer derrière Ben Kingsley une sorte de sculpture sur un mur qui ressemble à nouveau à un dragon. Simple emprunt au folklore asiatique ? Pas vraiment, il s'agit en fait de Fin Fang Foom, un dragon d'origine extra-terrestre, plus précisément un Makluan, la race à l'origine des pouvoirs du Mandarin dans la bd. La boucle est bouclée.

Dans l'ombre depuis le début de la saga cinéma

Dans le premier Iron Man, Tony se faisait capturer par une organisation terroriste appelée Ten Rings (Les Dix Anneaux) : c'est bien sûr celle du Mandarin, qui a donc un ?il sur le super héros depuis le départ. Il est également possible que ce soit lui qui ait donné des faux documents à Whiplash (Mickey Rourke) dans Iron Man 2. On ajoutera également que Stark représente symboliquement tout ce qu'il déteste : un américain richissime, industriel à succès, et qui par-dessus le marché joue régulièrement le sauveur de l'humanité. Il n'en fallait pas plus pour que les deux hommes s'affrontent... jusqu'à la mort ?

Le tatouage

De nombreuses interrogations sont nées à partir d'un simple plan d'à peine une seconde, présent dans la toute première bande-annonce. On y voit pour la première fois le personnage du Mandarin, de dos, ôter sa capuche, ce qui dévoile un tatouage sur sa nuque à l'effigie du bouclier de Captain America. Feige affirme qu'il s'agit là encore d'une utilisation subversive d'un symbole fort de l'Amérique (et des super héros) dont le terroriste se saisit pour mieux le pervertir.On l'aura compris, exit le côté kitsch de cet antagoniste. Il s'agit bel et bien d'un ennemi actuel de l'Amérique qui s'amuse à la mettre en face de ses propres cauchemars. Hors de question de mettre en scène un énième « envahisseur » qui singerait Fu Man Chu et rappellerait au mieux l'empereur Ming (méchant de Flash Gordon). Entre nous, c'est tant mieux, sinon ça aurait donné ça.

Bonus : les rumeurs

Voilà un pot-pourri des principales informations non vérifiées autour du destin du personnage.Le Mandarin ne mourrait pas à la fin du film contrairement aux précédents ennemis dans la saga.Cela pourrait permettre de le faire revenir et d'en faire celui qui retourne Bucky (l'ami de Captain America), ajoutant une nouvelle dimension à son tatouage sur la nuque et justifiant la présence du casque qu'on peut voir sur la droite de la photo ci-dessus.Ses bagues n'auraient pas de capacités surnaturelles mais renfermeraient malgré tout un pouvoir qui serait un mélange de technologie et d'énergie cosmique (un lien avec les armes expérimentales dérivées du Cube Cosmique dans Captain America ?). Rappelons que Kevin Feige a déclaré que « les bagues n'envoient pas de rayons, mais elles ont une utilité dans le film ».A part cette phrase sibylline absolument rien n'est venu jusqu'ici corroborer ces bruits de couloir qui peuvent tout aussi bien relever de la pure fan-fiction. Réponse le 24 avril.

Dans le comics

<strong>Origine :</strong> Le personnage apparaît pour la première fois en 1964. Métisse sino-britannique, le mandarin d'origine perd très tôt ses parents et devient un surdoué des sciences. Après avoir (mal) vécu le communisme il explore en désespoir de cause une zone réputée maudite et trouve de la technologie extra-terrestre (de la race des Makluans). Notamment 10 mystérieux anneaux qui lui confèrent depuissants pouvoirs : lumière noire, rayon désintégrant, pouvoir de tourbillon, éclair sonique, gaz toxique, lumière blanche, rafale de flammes, rayon électrique, contrôle mental et rayon réfrigérant. Devenu totalement mégalo, il tente d'asservir la Chine et se retrouve régulièrement confronté à Iron Man. Son antagonisme avec le super héros s'explique en partie par leur maîtrise commune des technologies les plus avancées.<strong>Caractère :</strong> il a soif de pouvoir et se montre totalement impitoyable pour arriver à ses fins.<strong>Événements marquants :</strong> Classé à la 81e place du top 100 des méchants de comics deIGN, il a capturé plusieurs fois le héros (en civil ou en tant qu'Iron Man) dont il a voulu tuer la petite amie Janice ; il a tenté de contrôler Hulk, a failli répandre un virus qui aurait tué la quasi-totalité des terriens, et on en passe.

La vision de Shane Black

« Tu ne sais pas qui je suis... J'attaque quand tu ne m'attends pas » Le Mandarin« Shane Black a eu l'idée d'en faire quelqu'un dont on ne connaît pas l'histoire, déclare le producteur KevinFeige, on ne sait pas d'où il vient au départ, mais il a l'air d'être une sorte de militaire qui se serait rebellé. Il commence à utiliser tous les symboles des autres cultures à ses propres fins pour les changer en un tout qui pervertit l'image des États-Unis. Il porte le surnom Mandarin et arbore des robes avec des motifs de dragons, applique les tactiques de guérilla Sud-Américaine pour créer cette aura de peur avec son organisation terroriste. Le Mandarin est très effrayant, c'est un terroriste d'aujourd'hui. C'était une idée très cool, pertinente... et terrifiante. »C'est la seconde raison qui explique le changement de nationalité du personnage : brouiller les pistes. Si on ajoute une la longue barbe et des communiqués vidéos émis depuis une planque mal éclairée, le spectre de Ben Laden n'est pas loin. Cette nouvelle vision du Mandarin était un passage obligé, rappelons que Black ne voulait même pas de ce méchant lorsqu'il a accepté le projet au départ...

L'avis de Ben Kingsley

L'interprète du personnage reconnaît ses lacunes : « Je n?ai pas de modèle à imiter. Je m'y connais très peu en comics Marvel, mais cela peut être un avantage, c'est comme assister à une pièce de Shakespeare pour la première fois plutôt que la vingtième », a-t-il ainsi déclaré au magazine Total Film.Ben Kingsley insiste surtout sur la dimension presque maléfique du Mandarin, qu'il voit comme « une représentation humaine du mal à grande échelle [?] Ça a libéré en moi des choses démoniaques... je suis devenu un peu fou ! ».En effet on doit prendre en compte les déclarations de Tony Stark à la presse lorsqu'il s'adresse directement à son ennemi : « vous n'êtes pas un homme, vous n'êtes rien d'autre qu'un maniaque ».Totalement enthousiasmé par son personnage, le comédien compte même porter, selon le Times of India, des robes indiennes du Gujarat taillées sur mesure pour chaque première du film...

Plus de réalisme

Sur grand écran, cet adversaire est loin d'avoir tous ses pouvoirs d'origine. D'après tous les extraits, c'est son statut de leader terroriste qui est mis en avant, et non des capacités qui lorgneraient du côté du fantastique et de la SF. On le voit même se servir d'une arme à feu dans une bande-annonce.Cela ne signifie nullement qu'il représente une menace moins importante : les trailers montrent une vague d'attentats doublés de menaces dignes d'un seigneur de guerre. Parmi les attaques : la destruction de la propriété du héros mais aussi d'Air Force One, l'avion présidentiel. Rien que ça.De plus il a de très nombreux hommes à son service (dont certains dotés de capacités surhumaines mais ça c'est une autre histoire), ainsi qu'une puissance de feu qui force Tony Stark à répliquer avec pas moins d'une quarantaine d'armures pour être à son niveau.

Qui est le mandarin ?

A moins d'avoir vécu dans une cave afghane et d'avoir évité toute la promo (affiches comprises) du dernier Iron Man, vous savez que le méchant de ce troisième opus se fait appeler le Mandarin et qu'il a les traits de Ben Kingsley. Mais c'est à peu près tout : le personnage, figure incontournable des aventures de Tony Stark dans les comics, reste peu connu du grand public. Qui est-il vraiment ? Pourquoi l'avoir choisi comme méchant de fin de la trilogie ? Comment Shane Black a-t-il remanié le personnage d'origine et pourquoi n'est-il pas asiatique ? C'est ce que nous allons découvrir<strong> (spoilers inclus)</strong>.Par Yerim Sar

Retour sur Le Mandarin, le grand méchant d'Iron Man 3, figure incontournable des aventures de Tony Stark qui reste peu connu du grand public. Qui est-il vraiment ? Pourquoi l'avoir choisi comme méchant pour la fin de la trilogie ? Comment Shane Black a-t-il remanié le personnage d'origine ? Réponses ici et maintenant. Shazam !