Cette semaine au cinéma, partez en road trip avec Robert Downey Jr, découvrez Le Secret de Charlie, faites le plein de sensations fortes avec Unstoppable, découvrez Kristen Stewart en stripteaseuse et Catherine Deneuve en potiche.Choix numéro 1 : Date Limite, de Todd Phillips, avec Robert Downey Jr.et Zach GalifianakisSynopsis : Cinq jours séparent Peter Highman du jour où il sera père pour la première fois, au terme de la grossesse de sa femme. Tandis qu’il se dépêche de prendre un vol d’Atlanta pour être à ses côtés pour la naissance, ses meilleures intentions s’en vont à vau-l’eau. Une rencontre fortuite avec Ethan Tremblay, un acteur en quête de reconnaissance, force Peter à faire de l’autostop dans une virée qui va le mener à travers le pays, détruisant au passage plusieurs voitures, de nombreuses amitiés et sa dernière résistance.L’avis de Première.fr : Sur le modèle d’Un ticket pour deux, le classique de John Hughes avec Steve Martin et John Candy, le réalisateur orchestre un road trip improbable rassemblant deux types qui vont apprendre à s’amadouer malgré leurs différences. Une histoire d’amitié virile, d’accès à la maturité et de tôle froissée parcourue par des moments de pur chaos – comme dans tous les films du réalisateur, finalement. Il va falloir se faire à l’idée que ce mec est un auteur. Côté passager, Robert Downey Jr. s’éclate avec ce qui ressemble à son meilleur rôle depuis Iron Man : un type volcanique qui semble en lutte permanente contre ses propres éruptions (il crache sur les chiens, met des coups de poing dans le ventre des enfants, ce genre de choses) mais rachète tout par son charisme. Au volant, Galifianakis creuse un peu plus son personnage de handicapé social poilu.Bande-annonce : Choix numéro 2 : Unstoppable, de Tony Scott, avec Denzel Washington et Chris PineSynopsis : Un ingénieur vétéran et un jeune conducteur s'associent au péril de leur vie pour tenter d'arrêter un train sans équipage lancé à toute vitesse, et dont la cargaison toxique menace de dévaster toute une région.L’avis de Première.fr : En passant du métro au train et du pseudo-Die Hard avec des terroristes financiers au pur film catastrophe, la paire Scott- Washington a aussi trouvé un thème, un sujet et, oui, une substance. Ça se sent d’abord dans l’arrière-plan avec ces images de zones industrielles quasi désaffectées qui abritent les restes d’un tissu social en ruine. Une fois la situation établie (il faut se débrouiller pour que le train soit sans pilote, avec l’accélérateur enclenché et les freins débranchés), on comprend que la catastrophe, la vraie, n’est pas qu’un train soit hors de contrôle mais que le système pyramidal de prise de décisions au sein de la société américaine soit à l’arrêt, avec des dirigeants déconnectés du terrain et des gens de terrain totalement déresponsabilisés et découragés de prendre la moindre initiative.Bande-annonce : Choix numéro 3 : Le Secret de Charlie, de Burr Steers, avec Zac Efron, Charlie Tahan, Kim BassingerSynopsis : Adapté du roman éponyme de Ben Sherwood. Charlie St. Cloud est le héros de son lycée, l'idole de sa mère, Claire, et de son petit frère, Sam. Navigateur accompli, il a obtenu une bourse de l'université de Stanford et s'apprête à quitter le village côtier de son enfance… C'est alors qu'un drame remet brutalement en cause son brillant avenir. Au cours d'un accident de voiture, Charlie et Sam voient en un éclair la mort fondre sur eux. Charlie enlace son cadet de toutes ses forces, lui promet qu'il ne le quittera jamais. Lorsqu'il reprend connaissance, l'infirmier Florio Ferrente lui annonce que Sam n'a pu être sauvé… Charlie est inconsolable. Durant les funérailles de Sam, il s'enfuit du cimetière et se réfugie dans la forêt voisine à l'instant où les canons de la ville annoncent le crépuscule. Et là, au milieu d'une clairière, il aperçoit son frère dans la lumière du coucher de soleil – son frère qui l'attendra comme chaque soir pour leur rituel échange de balles… Cinq années passent. La vie, naguère si prometteuse, de Charlie est dans une impasse. Le jeune homme est devenu le gardien du cimetière où repose son frère, et a renoncé pour toujours à la navigation. Ses amis, sa famille, ses anciens camarades du lycée l'ont abandonné à son sort. Sa seule raison de vivre est cette promesse qu'il fit à Sam de lui rester fidèle : chaque soir, au son du canon, Charlie rejoint Sam pour passer quelques précieux instants avec lui, avant qu'il ne se fonde à nouveau dans la nuit. Le retour inopiné de sa camarade Tess va plonger Charlie dans un cruel dilemme : doit-il, au nom du passé, renoncer à leur amour naissant, ou s'affranchir de la promesse censée le lier pour toujours à Sam ?La réponse, inattendue, viendra peut-être de Sam…L’avis de Première.fr : Coincé entre un Ghost prépubère et un Sixième Sens pour ados, Le Secret de Charlie souffre de multiples défauts quasiment insurmontables : une photo dégoulinante qui ne s’épargne aucun cliché, un script mélo écoeurant et, surtout, des personnages inexistants. Charlie est noble. Il est valeureux. Et il est souvent humide. C’est bien le problème : si Zac Efron (qui retrouve son metteur en scène de 17 ans encore) a accepté ce rôle pour montrer qu’il était un véritable acteur, la teen idol, à part montrer ses pectoraux gonflés sous les embruns, n’a ici rien à jouer. Son regard bleu azur et son T-shirt mouillé feront sans doute craquer ses fans, mais en ce qui concerne sa crédibilité et sa carrière, un High School Musical 4 aurait finalement été beaucoup plus salutaire.Bande-annonce : Choix numéro 4 : Welcome to the Rileys, de Jake Scott, avec Kristen Stewart, James Gandolfini, Melissa LeoSynopsis : Au cours d’un déplacement professionnel à la Nouvelle-Orléans, Doug Riley rencontre Mallory, stripteaseuse dans un club de la ville. L’affection paternelle qu'il ressent pour elle bouleverse la vie conjugale de Doug et de sa femme Loïs, huit ans après la mort tragique de leur fille unique.L’avis de Première.fr : Onze ans après Guns 1748, son premier film, Jake Scott, le fils de Ridley, se refait une réputation avec ce film aussi sensible et profond que le précédent était superficiel et agité. (...) Évitant soigneusement les ornières du mélodrame sentimental, Jake Scott a senti qu’il fallait garder ses distances pour évoquer la fragile confiance qui s’établit entre trois personnages ultrasensibles. Pour ce faire, il privilégie le point de vue du père tout en trouvant un équilibre idéal qui laisse chacun se révéler avec une égale importance. La Nouvelle-Orléans post-Katrina est filmée avec le même souci de vérité : loin des clichés.Bande-annonce : Choix numéro 5 : Potiche, de François Ozon, avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Fabrice Luchini...Synopsis : En 1977, dans le nord de la France, à Sainte-Gudule, Suzanne Pujol est l’épouse popote et soumise d’un riche industriel Robert Pujol. Il dirige son usine de parapluies d’une main de fer et s’avère aussi désagréable et despote avec ses ouvriers, qu’avec ses enfants et sa femme, qu’il prend pour une potiche. À la suite d’une grève et de la séquestration de son mari, Suzanne se retrouve à la direction de l’usine et se révèle à la surprise générale une femme de tête et d’action. Mais lorsque Robert rentre d’une cure de repos en pleine forme, tout se complique…Le film est présenté en compétition dans le cadre de la 67ème Mostra de Venise.L’avis de Première.fr : Pour marquer la distance avec ses origines théâtrales, le film débute par un jogging en forêt où, en total look Adidas rouge et blanc, Catherine Deneuve s’extasie en minaudant comme une princesse Disney devant les colombes gazouillantes, les biches pures, les écureuils duveteux, sans oublier les lapins, si mignons à voir en train de copuler en levrette. Des transgressions de ce genre, entre flash-back tranquillement dévergondés et fulgurances verbales, la suite n’en manquera pas, d’autant plus irrésistibles qu’elles avanceront masquées avant de larguer leur charge subversive. (...) Connu pour son rendement de poule pondeuse et sa variété d’inspiration proche de la schizophrénie, Ozon a rarement semblé aussi soucieux de partager un de ses films avec le plus grand nombre, aussi attentif à en maîtriser le moindre effet pour ne surtout pas dévier du cap qu’il s’est fixé. Voilà sans doute pourquoi il orchestre ici une reconstitution " historique " digne de faire école.Bande-annonce : Le reste des sorties de la semaine : c'est ici !