Une biographie de James Cameron vient de sortir en librairies aux Etats-Unis. On peut y découvrir entre autres pourquoi il n’a pas réalisé Spider-man. Au même moment que la sortie américaine d’Avatar, The futurist : the life and films of James Cameron, vient de sortir en librairies. Rebecca Keegan raconte par le menu (copieux) la vie et la carrière du réalisateur James Cameron. Elle revient entre autres sur la mésaventure Spider-man. Juste après True Lies, Cameron devait, en 1990, réaliser ce film. Il avait écrit un scénario jugé remarquable par beaucoup, y compris Stan Lee, le créateur du tisseur de toiles. Même si Cameron y prenait des libertés avec le matériau originel (la morsure de l’araignée radioactive transformait plus radicalement l’ADN de Peter Parker, le méchant, Electro trouvait sa super-force en absorbant des données informatiques et on avait aussi le droit à une scène d’amour torride entre Parker et Mary-Jane Watson sur le Brooklyn bridge…). Cette version ne vit pourtant jamais le jour : en 1995, Carolco, qui avaient soi-disant acheté les droits de Spider-man pour le réalisateur, se met en faillite. Des avocats découvrent alors que les producteurs ne possèdent qu’une mince partie de ces droits, tandis que Sony en possède une autre. Cameron tente de remonter le projet chez la 20th Century Fox. Dans un premier temps ravi, le studio décline quand il constate que l’achat de cette licence serait un traquenard juridique. Sony avance ses pions et récupère l’intégralité des droits, Cameron part lui sur Titanic (3D). Mais reste amer, comme il le précise dans le livre : « Ils (NDR : les responsables de la Fox) sont si frileux. Pour quelques centaines de milliers de dollars en frais d’avocat ils auraient pu avoir une franchise qui leur en aurait rapporté des milliards. Ils ont tout foutu en l’air ».
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