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Gérard Depardieu : "Je suis prêt à mourir pour la Russie"

Gérard Depardieu : "Je suis prêt à mourir pour la Russie"

Gérard Depardieu au 68e Festival de Cannes, avec Isabelle Huppert, pour Valley of Love le 22 mai 2015

Gérard Depardieu au 68e Festival de Cannes, avec Isabelle Huppert, pour Valley of Love le 22 mai 2015

Gérard Depardieu : "Je suis prêt à mourir pour la Russie"

Gérard Depardieu : "Je suis prêt à mourir pour la Russie"

Gérard Depardieu : "Je suis prêt à mourir pour la Russie"

Gérard Depardieu au 68e Festival de Cannes, avec Isabelle Huppert, pour Valley of Love le 22 mai 2015

Adulé ou détesté, Français ou Russe, ogre de talent ou d'outrance, irrévérencieux ou complaisant Gérard Depardieu a de multiples visages. Pour Vanity Fair, l'icone du cinéma français accepte de se dévoiler, laisse de côté son légendaire franc-parler, oublie le temps d'une interview ses critiques du Festival de Cannes, de Catherine Deneuve ou de Sophie Marceau et préfère parler de sujets qu'il aime et qui l'inspirent : la Russie, son fils Guillaume Depardieu et la mort.De la naissance de Gérard Depardieu ("Je ne me souviens que de ses cris dans notre chambre" extrait de Mon Frère, roman écrit par l'aîné des Depardieu), à l'enfance agitée de l'acteur dans la ville de Chateauroux ("Gérard était très bagarreur"), ses délits de petit voyou ("J'allais le chercher au commissariat, rue de la Gare"), de petite frappe ("Gérard n'appartenait à aucune bande. Il traînait, seul, avec son copain Jacky Merveille. Mais à 14 ans, c'était déjà le maître de Châteauroux"), son arrivée tumultueuse à Paris, la notoriété, les frasques, son passé de prostitué et de pilleur de tombes, le goût du bon vin, son exil fiscal et ses coups d'éclats, on pensait déjà tout connaître de l'acteur, mais Vanity Fair révèle à travers une interview-confession sans coups de gueule ni fracas une face inconnue de Depardieu : un homme abîmé empreint de noirceur.Le remord ? Il vit avec. "Avec Guillaume, les choses se sont révélées. Il hurlait, ici, face à mon poitrail. Et ce n'est pas parce que tu laisses un enfant te hurler toutes les choses que tu n'as pas faites, ce n'est pas pour cela que tu comprends comment réparer. Tu reçois les hurlements en pleine gueule. Et tu ne sais toujours pas ce qu'est l'idée de réparer. Et alors, tu vis la douleur d'un père."La confiance ? Il l'a perdue. "Je ne crois en rien. Surtout pas en moi".La mort il l'attend : "Parfois, le soir, dans mon lit, je voudrais m'endormir pour l'éternité. J'ai tout vécu. Cela, il n'y a pas beaucoup de gens qui peuvent le dire, je peux mourir à présent. Qui peut avoir le culot de dire cela ?"Mais, heureusement, s'il y a bien un sujet qui redonne le sourire au monstre du cinéma, c'est avant tout la Russie.Que ce soit au 68e Festival de Cannes pour présenter son dernier film, Valley of Love réalisé par Guillaume Nicloux, dans les colonnes du Figaro ou pour Vanity Fair, Gérard Depardieu encense encore et toujours son pays d'adoption. Au Figaro il n'est pas avare de bons mots, il dit avoir un amour sans faille pour l'"URSS, enfin la Russie, je veux dire!" et clame son amour pour Vladimir Poutine ("Je l'aime beaucoup"). Pour Vanity Fair, l'acteur récite la même déclaration d'amour mais la teinte d'une critique franco-française sans complaisance : "Je suis prêt à mourir pour la Russie parce que les gens y sont forts ; je ne veux pas crever comme un con dans la France de maintenant. Je ne crois pas en moi car j'ai été élevé dans des valeurs que je ne partage pas. Je ne me suis pas senti français", conclut-il.L'histoire de Valley of Love : Isabelle et Gérard se rendent à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils Michael, photographe, qu'ils ont reçue après son suicide, 6 mois auparavant.Malgré l'absurdité de la situation, ils décident de suivre la programme initiatique imaginé par Michael...La bande-annonce de Valley of Love, en compétition lors du 68e Festival de Cannes, au cinéma le 17 juin 2015 :   MC