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Sans surprise, le président a squatté les discours de remerciements de la cérémonie.

Même de l'autre côté de l'Atlantique, Donald Trump occupe les conversations.

Dimanche soir, alors que l'Académie Britannique des Arts de la Télévision et du Cinéma décernait ses BAFTA, les lauréats ont été nombreux à faire référence au président américains dans leurs discours de remerciements. De manière plus ou moins explicite, en le nommant ou pas.

Récompensée pour La La Land, Emma Stone (en photo) a déclaré : "Ce pays, et les Etats-Unis, et le monde tout entier, semblent traverser une période un peu dure - juste un peu. Et à une époque où nous sommes si divisés, je pense que c'est vraiment important que nous soyons capables de nous réunir, grâce aux BAFTA, pour célébrer ce don positif qu'est la créativité, qui aide les gens à se sentir moins seuls".

Viola Davis, qui a reçu un prix pour sa performance dans Fences, est revenu sur le jour où Donald Trump a qualifié Meryl Streep de "surestimée" (après l'avoir encensée) : "Quiconque qualifie Meryl Streep d'actrice surestimée n'y connaît rien au métier d'acteur. Ce n'est pas seulement dirigé contre Donald Trump, mais contre n'importe qui. Elle est une des maîtresses de son art... Et en plus de ça, elle est un des êtres les plus honorables et les plus accessibles que vous puissiez rêver de rencontrer".

Le réalisateur de Manchester by the Sea Kenneth Lonergan s'est dit "très fier de sa fille", qui proteste contre le nouvel occupant de la Maison Blanche : "Elle a fêté ses 15 ans il y a deux semaines et elle a déjà été à cinq manifestations".

Ken Loach, figure de proue du cinéma social made in UK, s'est quant à lui attaqué au gouvernement britannique, laissant de côté Donald Trump. Récompensé pour Moi, Daniel Blake - Palme d'Or du Festival de Cannes 2016 - le cinéaste a balancé : "Merci à l'Académie de soutenir la vérité. Et la vérité, c'est que les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables sont traitées par ce gouvernement avec la brutalité la plus insensible... Et c'est une brutalité qui va jusqu'à laisser dehors des enfants réfugiés. La différence entre le cinéma et le vrai monde, c'est que le vrai monde est de plus en plus noir".