Wim Wenders Pape François
UPI/ABACA/Universal Pictures International France

"Il n’est pas possible d’être plus libre que je l’ai été."

Le pape François, un homme de parole, le nouveau documentaire de Wim Wenders (Buena Vista Social Club, Pina, Le Sel de la Terre) ne fait pas l’unanimité en France. De nombreuses critiques lui sont adressées. Il lui est notamment reproché d’avoir été financé par le Vatican. Wim Wenders a répondu à ces critiques dans un communiqué transmis par son distributeur, Universal Pictures France.

Le réalisateur déplore tout d’abord la désinformation dont souffre son nouveau film en France. "La manière dont le public français a été informé, ou plutôt désinformé, au sujet de mon film Le pape François, un homme de parole, touche à l’absurde, a-t-il déclaré. On a dit que le film avait été « commandé », ou financé, ou même « coréalisé » par "le Vatican". Rien n’est plus faux. (…) Il n’est pas possible d’être plus libre que je l’ai été. "Le Vatican" est resté complètement étranger au film, de la conception au montage définitif."

L’Amen de Wenders au Pape François [Critique]

Wim Wenders affirme que Le pape François, un homme de parole, n’est absolument pas le fruit d’une commande de la part du Vatican. "Le film a été financé indépendamment, sans un sou du "Vatican". Il a été produit et monté indépendamment, sans la moindre ingérence de quiconque", affirme le réalisateur. Si la télévision du Vatican est mentionnée au générique comme "coproductrice" du film, c’est parce qu’elle a autorisé Wim Wenders à accéder aux archives vidéos de la papauté.

Accusé d’avoir réalisé un "film de propagande", Wim Wenders assure qu’il a toujours fait "des films POUR une cause et non CONTRE", filmant des personnes dont il aime le "travail", l’"art", l’"honnêteté" et le "courage". Il invite les spectateurs à écouter et regarder le pape dans les yeux : "Peut-être alors verrez-vous le seul "chef d’État" au monde qui s’engage réellement pour le « bien commun » et qui défende les valeurs les plus urgentes, jamais mieux définies que par les mots français « Liberté, Égalité, Fraternité".

Wim Wenders conclut en expliquant qu’il n'y a "pas besoin d’être catholique" pour voir son film, précisant qu’il ne l’est pas lui-même, car "ce n’est pas un film sur la religion". Il ne s’agit ni de "propagande", ni d’"une commande de l’Église catholique", mais d’un "film sur notre monde aujourd’hui".