Le 37ème Festival du cinéma américain de Deauville, vient de s'ouvrir avec ses films, ses stars et ses tapis rouge… Tous les jours, retrouvez les coulisses de cette 37e édition. Aujourd'hui, Shirley MacLaine et Echange Standard  Douche glacée Dimanche matin, 11 heures, salle quasi comble pour la diffusion de On The Ice, film qui sortira en France au cœur de l’hiver (4 janvier). La première partie sociale montre la jeunesse iñupiaq vivoter entre chasse au phoque et soirée rap. L’ennui, c’est la partie thriller on ice, archi revue (de Fargo à Insomnia) et qui laisse de glace. On sort fissa  pour rejoindre le réalisateur de Drive à l’hôtel Royal. Tranquille Bill  On croise Bill Murray, en sweat à capuche et chemise, souriant, flegmatique. Il se glisse dans une voiture pour aller voir Another Happy Day. C’est pas lui qu’on vient voir, mais Nicolas Winding Refn qui se prête volontiers au jeu de l’interview « Conduite » (voir vidéo). Le réalisateur de Drive (sortie le 5 octobre) nous apprend qu’il a passé son permis…  8 fois, pour finalement laisser tomber et rester à vie un simple passager pouvant écouter « I was Made for loving you » de Kiss, chanson selon lui idéale pour braver la route. Un peu plus loin à la villa Cartier, Michael Shannon fume une cigarette, nerveux, entre deux interviews, et se penche pour signer quelques autographes. Barkin boucle la boucle Au bord de la plage, les badauds ont déserté les terrasses et les fans attendent Ellen Barkin à la conférence de presse. Another Happy Day a été apprécié des festivaliers. L’actrice, coupe de champagne à la main, revient, émue, sur cette « boucle merveilleuse » qu’elle vient de refermer en tournant sous la direction de Sam Levinson, le fils de Barry Levinson. C’est avec ce dernier que l’actrice a tourné dans Diner, en 1982, son premier grand rôle aux côtés de Mickey Rourke et Kevin Bacon.  Le soleil se lève enfin sur Deauville, avant l’hommage à Shirley MacLaine. Enfin, Deauville rit. Fin d’après-midi, direction l’avant-première d’Echange standard (The Change up, sortie le 26 octobre), de David Dobkin (Serial noceurs). C’est la première grosse comédie du festival. L’histoire d’un père de famille, avocat débordé (Jason Bateman), qui se réveille un matin dans le corps de son meilleur ami, acteur raté, beau gosse et glandeur (Ryan Reynolds). Jason Bateman est là pour assurer le service minimum : sourire ultra bright et discours promo sur les valeurs de la famille. Le tout expédié en deux minutes chrono, avant que le comédien ne disparaisse dans une nuée de gardes du corps. Après une sélection de films plutôt sombres, Echange standard est bien accueilli. Ca démarre fort, avec une scène de couches à changer très pipi-caca, puis Dobkin déploie son pitch qui rappelle Un fauteuil pour deux. C’est parfois drôle, Bateman est toujours brillant et Olivia Wilde apporte son quota de sexyness d'enfer.  Des shorts sur le tapis rouge La soirée d’hommage à Shirley MacLaine inspire les amatrices de mode. On croise des talons hauts, très hauts, un micro short très micro et peu adapté à la météo normande, des jeans troués, une robe léopard… Ce soir, Henry Chapier tombe le pardessus pour les photographes. Il porte une veste vert bouteille avec une cravate violette. Chasseuse(s) d’autographe(s) Dans les escaliers qui mènent à l’auditorium du CID, on rencontre une fan de Shirley MacLaine, appareil photo jetable et photo à dédicacer à la main. On tente de se cacher avec elle, entre une colonne et les plantes vertes, pour croiser l’actrice mythique. Raté : un vigile zélé nous débusque et la star prend l’ascenseur. Premières larmes La grande salle du CID est en ébullition pour accueillir Shirley MacLaine. Des effluves de parfums capiteux saturent l’atmosphère. Tonnerre d’applaudissements et standing ovation quand Lady MacLaine commence son discours, les larmes aux yeux. Elle séduit l’assistance avec un ton mi-sérieux, mi-humoristique. Elle raconte avoir eu de nombreuses histoires d’amour, « dont certaines ici même ». Quand elle récupère son trophée, elle conclut : « J’aimerais bien revenir dans 5 ans pour en recevoir un autre, je pourrai en faire une paire de boucle d’oreilles ». La soirée se poursuit avec la projection du Tournant de la vie, de Herbert Ross (1977), où Shirley MacLaine campe une ex-danseuse ayant plaqué sa carrière pour fonder une famille. « L’histoire de ma vie jusqu’à l’âge de 21 ans », précise-t-elle en préambule. Mais de nombreux spectateurs ratent ce joli moment, découragés par la copie du film, absolument immonde.  L'interview du jour :