Toutes les critiques de Max La Menace

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gael Golhen

    Sur le papier, faire un remake de Max la Menace, la série culte des sixties, avec Steve Carell dans le rôle de l’agent secret benêt et empoté semble une évidence. Qui, mieux que ce Peter Sellers contemporain, pouvait trouver le dosage entre maladresse, bêtise et naïveté prétentieuse ? Le vétéran Peter Segal évite les pièges de cette adaptation casse-gueule et transforme son film en parodie d’espionnage assez efficace. Mais tout cela reste anodin car le pur chef-d’œuvre, c’est bien Steve Carell himself. Avec sa tête de Droopy posée sur un corps falot, il ne ressemble à rien, et c’est bien là que réside son génie, dans cet art absolu du décalage (vous l’imaginez vraiment sauver le monde ?) et dans sa maîtrise folle du gag burlesque. L’autre découverte, c’est Anne Hathaway. La belle plante du Diable s’habille en Prada confirme ici qu’elle est une incroyable actrice douée pour la romance et l’action.

Les critiques de la Presse

  1. Paris Match
    par Alain Spira

    Prenez le cerveau de Mel Brooks, son créateur, jetez-y James Bond, l'inspecteur gadget et Austin Powers, laissez le chien Groopy y lever la patte, secouez le tout, et vous n'avez plus qu'à verser... de chaudes larmes de rire. Idéalement incarné par Steve Carell, Max la menace est la comédie qu'il nous fallait pour supporter la rentrée. Les gags et les dialogues sont tordants, le scénario, tordu et le rythme, torride.

  2. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    L'enthousiasme de l'acteur à interpréter cet espion gaffeur, mais moins idiot qu'il n'y parait, s'avère communicatif.

  3. Elle
    par Helena Villovitch

    La seule présence de Steve Carell suffirait à donner un charmant petit air de série B à n'importe quelle superproduction! C'est ce qui aide à supporter cette histoire remâchée d'agents secrets armés de lance-flammes portatifs, qui utilisent des ascenseurs dissimulés dans des cabines téléphoniques et n'ont jamais la patience d'attendre que les avions atterrissent.

  4. Fluctuat

    On ne peut plus se passer de Steve Carell, prêt désormais à lui pardonner ses moindres erreurs de parcours. Max la menace n'en est pas vraiment une - il sauve le film par sa présence -, mais ce n'est certainement pas une réussite.Etrange objet que Max la menace, réactualisation tardive d'une série télé de Mel Brooks bien connue des baby boomers. C'est un problème de proportions. D'un côté, le film s'applique à reprendre chaque élément phare de cette célèbre parodie de James Bond : son super espion gaffeur, ses gadgets rigolos, sa voiture cabriolet, sa musique, bref un univers ; de l'autre, Peter Segal et sa bande tentent de la moderniser à renfort d'effets pyrotechniques ou d'images numériques dernier cri. L'équilibre entre la référence à une comédie old school et l'action next gen est du coup bancal, pas évident. Peut-être parce que les gags reprenant en partie l'esprit Mel Brooks sont d'un autre temps, dans une veine parodique désormais en désuétude, l'aspect tuning de l'ensemble a du mal à s'imposer. A la fois ce retour à un burlesque naïf dont Steve Carell épouse à merveille toutes les contorsions est plaisant. Et ce côté cartoonesque a son charme. Pas le même qu'Anne Hataway en atout sexy avec qui l'acteur fait la compète pendant plus d'une heure - un leitmotiv un peu usant en l'absence d'un bad guy convaincant, mais certainement ce qu'il y a de mieux à tirer du film.Pour le reste, les recettes perso de Segal donnent un peu mal au coeur. Pote de notre ami [people rec="0"]Adam Sandler[/people], auteur du mirifique La Famille Foldingue, l'homme a pour habitude de frapper là où ça fait mal. Ainsi l'irruption de gags scato, les visions de Carell en Max autrefois obèse, sa danse avec une partenaire en excès pondéral, ne renvoient pas au meilleur de la comédie américaine. Fils spirituel des Z.A.Z (Y a-t-il un pilote dans l'avion ?, Y a-t-il un flic... etc.), Segal peine à laisser respirer les meilleurs moments du film sans les plomber régulièrement. Ceux justement les plus simples : objets détraqués, réactions en chaîne, gaffes, cascades ratées, tout le traitement par l'absurde du cinéma d'action et d'espionnage, le renversement du familier, cette chronique du ratage que Carell maîtrise avec une élégance que ne connaît pas un [people rec="0"]Leslie Nielsen[/people]. Quand l'acteur, toujours dans la composition et jamais dans le second degré, tire le film vers le haut et éveille un remake proche d'OSS 117, son réalisateur le tire vers le bas en tendant vers un Nutty Professor filmé par [people rec="0"]Michael Bay[/people]. A souffler le chaud et le froid entre l'un et l'autre, le film s'égare, devient bruyant, un peu lourd. Dommage.Max la Menace De Peter Segal Avec Steve Carell, Anne Hathaway, Alan Arkin Sortie en salles le 10 septembre 2008Illus. © Warner Bros. France - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire le fil comédie sur le blog cinéma