Invincible

Angelina Jolie est tellement convaincue de la force de cette chronique incroyable, qu’elle l’a précisé en sous-titre de son film : une histoire vraie. Et la cinéaste ne lésine pas sur les moyens. En témoigne la spectaculaire première séquence, qui détaille avec réalisme un combat aérien, et confirme Jack O’Connell en acteur de premier plan. Mais cette volonté d’authenticité est une qualité à double tranchant. Face à la profusion de sujets à creuser, les scénaristes ont choisi le récit de survie exemplaire, violent mais finalement un peu linéaire. Le reste est au diapason, porté par un classicisme qui évoque Eastwood et les grandes fresques de l’Empire ("Le Pont de la rivière Kwai"), le tout nourri d’obsessions personnelles (la guerre vue d’un camp de prisonniers, la souffrance physique…) dans la lignée de son premier film comme réalisatrice "Au pays du sang et du miel" (sur le conflit en Bosnie).

Jolie a fait de l'histoire de Zamperini un grand et solide film. Mais O'Connell est le détail du film qui valait vraiment le coup d'attendre.

Une épopée incroyable sur un destin qui l'est tout autant. Au-delà du simple biopic, Invincible se révèle émouvant et redoutablement puissant.

"Invincible" émeut les cinéphiles par défaut. C'est une étonnante histoire sur l'endurance humaine, mais elle a été portée à l'écran sans prendre beaucoup de risques.

Avec son esthétique spectaculaire et son récit en forme d’odyssée, il affiche tous les critères du blockbuster. Mais qui dit biopic à gros budget dit souvent trémolo dans la voix et sortie des violons. "Invincible" n’échappe pas à la règle et appuie fort sur les cordes du patriotisme et de la rédemption.

Jolie n'a pas détérioré la vie de Zamperini, mais il est difficile de savoir ce qu'elle voulait raconter. Dans les faits et les situations, c'est l'histoire de Zamperini, mais quelque part, il reste une énigme.

Un biopic passionnant porté par l’interprétation solide de Jack O’Connell.

L'une des plus belles réussites de l'année cinématographique 2014.

Le film emporte du début à la fin, par l'ampleur de sa mise en scène et la prestance de ses acteurs. Le résultat est à la hauteur des espérances : irrésistible.

Scénarisé par les frères Coen, le film fait un sans-faute et fascine par son histoire autant que par l'interprétation du jeune Jack O'Connell.

Bien que la réalisatrice ne semble pas encore avoir tout à fait trouvé de style cinématographique qui lui soit propre, Angelina Jolie démontre cependant un certain talent pour la mise en scène, nous proposant donc avec "Invincible" un pur long-métrage hollywoodien, de ceux qui racontent des histoires extraordinaires, qui nous touchent et nous font rêver.

Jolie fait le sale / noble boulot.

"Invincible" ravira les amateurs de film de guerre classique sans être pour autant un chef d’œuvre cinématographique.

"Invincible" n'est pas l’œuvre d'une grande cinéaste, mais se révèle être un hommage sincère et percutant, riche témoignage de la complexité d'un homme et de sa vie.

Malgré les nombreux détails impressionnants, "Invincible" est incomplet et déséquilibré.

Un biopic de facture classique, parfois complaisant dans la représentation de la violence, repose sur la puissance de son histoire. La mise en scène d'Angelina Jolie est entièrement au service de cette leçon de courage, interprétée par le surdoué Jack O'Connell.

Pour Jolie, tout est dans la souffrance sans vraiment qu'il y ait un sens.

Pendant quarante-cinq minutes, le film impose par sa maîtrise narrative et surtout formelle. La reconstitution est parfaite, la leçon de survie en pleine mer d'un réalisme total, requins inclus. Commence alors un second film, beaucoup moins convaincant.

C'est moins une histoire qu'une série d'événements semblables. Et il manque un message sous-jacent autre que : "la torture fait mal".

La première heure recèle de véritables trésors visuels, d’un élan narratif captivant et poignant, de moments d’une grande cruauté abordés avec un recul bienvenu, de prestations d’acteur admirables (...) mais le portrait exalté de la possible beauté de l’humanité, passe aux oubliettes durant la seconde moitié du film, qui sombre dans l’académisme et le systématisme d’une accumulation épuisante et souvent vaine de scènes de torture.

45 bonnes minutes du film consistent à montrer Louis se faire battre, puis guérir, puis se faire battre, puis guérir, encore et encore.

Cette nouvelle analyse de la guerre du Pacifique manque d'un vrai point de vue. Lorsque Zamperini est face à lui-même, à ses compatriotes et à son bourreau, Angelina Jolie ne se raccroche qu'à la réalité historique et à une vieille recette, souvent utilisée par Hollywood pour les films de guerre: le patriotisme.

Angelina Jolie fait preuve d’un classicisme presque décevant. "Invincible" est un film de guerre sans défaut, certes, mais manichéen et collectionnant les scènes de torture.

Une interminable, inutile et redondante épopée consacrée à la souffrance, la souffrance et la souffrance.

On évitera de passer le film au filtre du fact-checking, tant "Invincible" s’apparente à une massive entreprise de révisionnisme à la coule, se limitant au seul point de vue américain dans un exercice d’autocélébration nationale indigeste et daté.

Pétri de bonnes intentions, mais confit d’académisme, "Invincible" est un spectacle de fin d’année idoine pour la saison des Oscars. Avec sa distribution de bellâtres en uniformes et sa vertu édifiante, il devrait repartir avec une statuette.