Nom de naissance Demarcy-Mota
Genre Homme
Avis

Biographie

Emmanuel Demarcy-Mota est un homme de théâtre français. Son père, Richard Demarcy, qui consacre également sa vie au quatrième art et à la littérature, lui transmet cet amour pour la scène qui pousse le jeune homme à en faire son métier.Emmanuel Demarcy-Mota est né le 19 juin 1970 à Neuilly-sur-Seine, de l'union de Richard Demarcy et de la comédienne et professeur universitaire portugaise Teresa Mota, une véritable star des planches lusitaniennes durant les années cinquante et soixante.Il fait déjà étalage de sa passion pour les planches alors qu'il est encore élève au Lycée Rodin dans le XIIIème arrondissement de Paris. A cette époque, Emmanuel Demarcy-Mota rassemble autour de lui d'autres collégiens férus de théâtre pour former une troupe particulièrement active et dynamique. C'est ainsi que la bande de comédiens amateurs fonde en 1989 le Théâtre des Millefontaines, qui s'illustre par ses représentations d’œuvres du dramaturge allemand Frank Wedekind (1864-1918), de l'écrivain italien Luigi Pirandello (1867-1936), ou encore du célèbre auteur franco-roumain Eugène Ionesco.Après le lycée, Emmanuel Demarcy-Mota entame des études universitaires en philosophie, en psychologie et en théâtre. Mais c'est à partir de l'année 1992 qu'il se décide à se lancer dans une carrière de metteur en scène. L'année de ses vingt-quatre ans, le jeune meneur du Théâtre des Millefontaines réunit les comédiens de sa compagnie ainsi que ses amis Brigitte Jacques et François Régnault autour de la reprise de l'œuvre du dramaturge suisse Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) intitulée L'Histoire du soldat. La pièce, bénéficiant de la contribution du Théâtre de la Commune d'Aubervilliers (dont son père Richard Demarcy était le secrétaire général de 1964 à 1972), est inspirée d'un mélodrame de 1917, né de la collaboration de Ramuz avec Igor Stravinsky. Elle raconte l'histoire d'un soldat miséreux qui passe un pacte avec le Diable pour obtenir le pouvoir de prédire l'avenir. La représentation remporte un franc succès et décide Emmanuel Demarcy-Mota à s’orienter définitivement vers la mise en scène.Trois ans après cette première réussite, la troupe s'associe au Forum du Blanc-Mesnil de la Seine-Saint-Denis pour mettre en place plusieurs spectacles et animations culturelles à l'attention d'établissements publics scolaires, artistiques ou hospitaliers.En 1998, le philosophe et psychanalyste François Regnault adapte la pièce Peine d'amour perdue de William Shakespeare pour la compagnie d'Emmanuel Demarcy-Mota, qui attire à cette occasion plusieurs jeunes talents spécialisés dans la scénographie (Yves Collet), la musique (Jefferson Lambeye) ou les costumes (Valérie Simonneau), sans compter de nouveaux comédiens enthousiastes. Le spectacle est un triomphe pour Demarcy-Mota qui se voit décerner l’année suivante le Prix de la révélation théâtrale par le Syndicat National de la Critique Dramatique et Musicale. La troupe présentera également une deuxième version de la pièce dédiée à un public plus jeune, sous le titre Un conte d'amour, dans un souci de faire partager le théâtre shakespearien au plus grand nombre.Catherine Tasca, alors Ministre de la Culture et de la Communication, porte son choix sur Emmanuel Demarcy-Mota pour assurer la direction de la Comédie de Reims à partir de janvier 2002. Ce centre dramatique va abriter un nombre considérables d'adaptations de pièces et de créations originales qu’il met en scène, à l'image de L'Inattendu, Le Diable en partage, écrites par Fabrice Melquiot en septembre 2002, Ma Vie de chandelle en 2004, Rhinocéros d'Eugène Ionesco, et Marcia Hesse du même Melquiot en 2005. Y sont également représentées quelques pièces en hommage aux plus grands noms du théâtre, comme Ionesco Suite en 2005 et Variations Brecht en 2006.En septembre 2007, Emmanuel Demarcy-Mota est désigné pour prendre les commandes du Théâtre de la Ville dans le quatrième arrondissement de Paris. Il succède ainsi à Jean Mercure et Gérard Violette à la tête de ce lieu prestigieux, dédié aux arts de la scène depuis la deuxième moitié du XIXème siècle.