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Le film en clôture de Cannes reste au cinéma, mais l’équipe devra payer des dommages et intérêts.

L’affaire a tenu en haleine les organisateurs du festival de Cannes, ainsi que les fans de Terry Gilliam, le mois dernier : le procès autour de L’Homme qui tua Don Quichotte a failli empêcher la diffusion du film en clôture du festival, puis a menacé sa sortie au cinéma. La demande de Paulo Branco, co-producteur du projet via sa société Alfama Films, avait été rejetée en première instance, mais il gagne en appel. Il n’est plus question d’empêcher la diffusion du long métrage, cependant, mais l’équipe devra payer 10 000 euros à Alfama Films pour les frais engagés, ainsi que des dommages et intérêts.

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Juan Branco, fils et avocat du producteur, se félicite sur Twitter de cette "victoire à la cour d’appel contre Terry Gilliam. Tous nos droits sont confirmés. Tout ce qui avait été avancé pour contester la projection à Cannes et en salle."

Après de multiples désaccords lors de la préproduction, l’ex-Monty Python avait résilié son contrat avec le producteur, puis il a mis en scène L’Homme qui tua Don Quichotte via une autre société, Tornasol. Me Hocquet, l’avocate du procureur, considère que "le contrat n’est pas résilié", et c’est cette décision qui permet à Paulo de demander des dommages et intérêts. "On veut défendre les intérêts de ma société qui a déjà trop souffert dans ce processus, affirme-t-il à l’AFP. Malheureusement il y a déjà eu exploitation du film en salles d'une façon tout à fait erronée. C’est un gâchis absolu, un désastre industriel."

Sorti le samedi 19 mai au cinéma, Don Quichotte a attiré un peu plus de 100 000 spectateurs au cinéma.

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