Abaca

Mercredi 16 mai, elles ont monté les marches du Palais des festivals.

Cette année, le Festival de Cannes est l’occasion pour les femmes de prendre la parole. Samedi, 82 femmes montaient les marches pour demander une égalité salariale entre les hommes et les femmes dans le cinéma. Mercredi, elles étaient 16 actrices françaises, noires et métisses, à dénoncer les discriminations et la sous-représentation des personnes noires dans les films.

A leur tête, la comédienne Aïssa Maïga, qui a initié le livre collectif Noire n’est pas mon métier (disponible en librairie), accompagnée de Sara Martins, Marie Philomène Nga, Sabine Pakora, Maggaiyia Silberfeld, Shirley Souagnon, Assa Sylla, Karidja Touré, France Zobba, Mata Gabin, Maïmouna Gueye, Rachel Khan, Sonia Rolland, Firmine Richard, Nadège Beausson-Diagne et Eye Haidara. En haut des marches, c’est Khadja Nin, membre du jury, qui les a accueillies. Puis devant les photographes, elles ont levé le poing en signe de protestation. 


Ces 16 actrices ont participé au livre Noire n’est pas mon métier. Un recueil de témoignages, qui font état des nombreuses fois où elles ont été moquées ou discriminées en raison de leur couleur de peau.

Porte-parole du mouvement, Aïssa Maïga est revenue sur cette démarche dans Le Point. "On ne souhaite pas faire d’effet d’annonce, que ce mouvement soit un soufflé, qu’il retombe après avoir fait beaucoup de bruit. Ce qui nous intéresse, c’est d’instaurer le dialogue avec les gens qui font le cinéma, depuis le scénariste au financier en passant par le producteur, le réalisateur, le directeur de casting" explique la comédienne.