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A quoi ça tient un bon trailer ? Ceux qui seraient tentés de répondre un bon film n’ont définitivement rien compris au marketing cinéma. Non... Au fond, il suffit d’un bon setting musical, d’un sens du cut et du timing percutant, d’une galerie de sale gueule et de quelques scènes explosives. Dans le genre, The Last Stand est un pur chef d’oeuvre - on pèse nos mots. Un trailer salement jouissif qui mélange les genres et passe de l’ironie bien cool à l’action bien musclée. C’est fun (les premières séquences avec Schwarzie et Johnny Knoxville), super excitant (les scènes de courses poursuites ou l’évasion du “drug lord”), ça envoie du gros son (la reprise de Boom Boom Boom Boom) montée de manière très habile (le réarmement des flingues) et même les vannes vues cent fois ces temps -ci (“Comment tu te sens ?” “Vieux” répond Schwarzie) fonctionnent. Bref, que du bonComme vous l’aurez compris The Last Stand est le dernier véhicule de Schwarzeneger qui après sa carrière politique revient donc aux affaires. Il incarne ici un vieux sherif usé qui va devenir le dernier rempart (c’est le titre VF) sur la route d’un baron de la drogue cherchant à fuir le pays; dans cette lutte mano a mano, il va fédérer toute une clique de seconds rôles déments (de Luis Guzman à Steve O en passant par Forrest Whitaker).   Mais surtout Schwarzie a su trouver un bon réal. Le cinéaste qui se cache derrière tout cela n’est pas un manche puisque The Last Stand est la première réalisation US de Kim Jee Woon, réalisateur furieux à qui l’on doit Bittersweet Life ou le déglingué Le Bon la brute et le cinglé. Sa marque de fabrique est ici clairement visible : habileté dans le registre hyperstylisé, photo magnifique et surtout, ce plaisir manifeste à orchestrer une série de dérèglements brutaux, qui tutoie le western, le cinéma d'horreur ou le polar. The Last Stand s’annonce sérieusement furibard et jouissif.