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 Avant la légende vivante Usain Bolt dans les années 2000, avant les enjambées inouïes de Carl Lewis dans les années 80... il y eut Jesse Owens.Athlète exceptionnel, le meilleur de l'entre deux guerres, Jesse Owens défia le Führer sur son terrain, à Berlin, lors des Jeux Olympiques de 1936 où il battit les colosses allemands sous les yeux d'Adolf Hitler (qui souhaitait alors prouver au monde entier la supériorité de la race aryenne) pour offrir quatre médailles d'or aux Etats-Unis - 100 mètres, 200 mètres, saut en longueur, et 4 fois 100 mètres.Cette épopée extraordinaire en pleine montée du nazisme - la Seconde Guerre Mondiale éclatera trois ans après les J.O. allemand - est aujourd'hui narrée à travers Race (double sens de la traduction, "race" et "course"), un film historique à plus d'un titre, réalisé par le vétéran Stephen Hopkins (24 heures chrono, Blown Away, L'Ombre et la Proie), avec dans les rôles principaux le formidable Stephan James (dans la peau de Jesse Owens, et qui a remplacé au pied levé John Boyega - d'abord pressenti mais appelé juste avant le tournage sur un petit film intitulé Star Wars VII), mais aussi William Hurt, Jeremy Irons, Jason Sudeikis, ou encore la magnifique Carice Van Houten (Black Book, Game of Thrones) dans le rôle de la réalisatrice de la propagande nazie Leni Riefenstahl.Un gros casting donc, pour un film très attendu qui, entre exploits sportifs, origines de la guerre et ségrégation raciale, débarquera en 2016 sur nos écrans, quelques mois avant les Jeux Olympiques de Rio, mais surtout, à l'occasion des 80 ans de ceux de Berlin, pour un anniversaire qui sera alors célébré dignement.On a hâte. Mathieu Lecerf (@MathieuLecerf)